Santé : dépistage et traitement précoces, meilleurs moyens de prévenir le cancer

Jeudi 12 Février 2015 - 16:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dire que le cancer, au regard des statistiques qui vont crescendo, constitue un problème de santé publique. Selon les données de l’OMS,  en 2012, on comptait approximativement quatorze millions de nouveaux cas et plus de huit millions de décès liés à  cette maladie.

Autrefois considéré comme maladie de personnes âgées et nanties, le cancer  qui est une prolifération rapide de cellules anormales qui, au-delà de leur délimitation habituelle, peuvent envahir des parties adjacentes de l’organisme, puis essaimer dans d’autres organes, affecte aujourd’hui tout le monde, voire les enfants.

En dépit de la gravité de la maladie, il est possible de la prévenir. Un dépistage et un traitement précoces sont les meilleurs moyens de prévention de la maladie. Mais l’ignorance aidant, la population qui n’est pas suffisamment informée ou pas du tout informée ne sait pas identifier les  premiers signes de la maladie  et les facteurs de risque. Conséquence : le malade arrive à l’hôpital à un stade avancé de la maladie et la prise en charge n’étant pas à la portée de toutes les bourses, le malade finira par mourir.

Les projections de l’OMS indiquent que le nombre de nouveaux cas devrait augmenter de 70% environ au cours des deux prochaines décennies. Cinq types de cancers sont les plus diagnostiqués. Chez l’homme, il y a les  cancers du poumon, de la prostate, du côlon et du rectum, de l’estomac et du foie. Chez la femme, on note les cancers du sein, du côlon et du rectum, du col de l’utérus et de l’estomac.

les facteurs de risque

Plusieurs facteurs de risque sont à la base du cancer. Le tabagisme, la consommation d’alcool, une mauvaise alimentation et la sédentarité sont les principaux facteurs de risque dans le monde. Certaines infections chroniques sont des facteurs de risque pour le cancer et ont une grande importance dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C et certains types de papillomavirus humain augmentent respectivement le risque de développer un cancer du foie ou du col de l’utérus. L’infection à VIH accroît fortement le risque de développer un cancer comme celui du col de l’utérus.

Le changement des comportements de communautés est un grand remède pour prévenir ou mieux éviter le cancer. Il faut alors modifier des facteurs de risque en adoptant un comportement sain et un mode de vie qui mettent à l’abri de la maladie. Pour ce faire, il faut des stratégies fondées sur des bases factuelles pour la prévention, le dépistage précoce et la prise en charge des patients. « Avec une détection précoce et un traitement adéquat, les chances de guérison sont grandes pour de nombreux cancers », fait savoir l’OMS.

Un changement de comportement s’impose

En modifiant le comportement à risque, on pourra alors éviter plus de trente pour cent de la mortalité due au cancer en modifiant ou en évitant les principaux facteurs de risque, à savoir le tabagisme, la surcharge pondérale ou l’obésité, la consommation insuffisante de fruits et légumes, le manque d’exercice physique et la sédentarité.

La consommation d’alcool, l’infection à papillomavirus sexuellement transmissible, l’infection à virus de l’hépatite, les rayonnements ionisants et non ionisants, la pollution de l’air des villes, les fumées à l’intérieur des habitations dues à l’utilisation de combustibles solides par les ménages sont à éviter si on veut être à l’abri du cancer.

Selon l’OMS,  le tabagisme, à lui seul, est le facteur de risque cancéreux le plus important, entraînant dans le monde plus de vingt pour cent de la mortalité par cancer et environ septante pour cent des décès par cancer du poumon. Dans de nombreux pays à revenu faible, jusqu’à vingt pour cent des décès par cancer sont dus aux infections à papillomavirus et au virus de l’hépatite. La détection et le traitement précoces des cas permettent de réduire la mortalité due au cancer. La détection de premiers signes  permet un diagnostic et un traitement précoce de la maladie

L’exactitude du diagnostic, souligne l’OMS, est essentielle pour administrer un traitement adapté et efficace car chaque type de cancer nécessite un protocole spécifique comprenant une ou plusieurs modalités comme la chirurgie et/ou la radiothérapie, et/ou la chimiothérapie. « L’objectif primordial est de guérir la maladie ou de prolonger la durée de vie. Améliorer la qualité de vie des patients est aussi un objectif de premier plan. Les soins de soutien ou les soins palliatifs et le soutien psychologique peuvent y contribuer », précise l’OMS

Aline Nzuzi