Sachets en plastique : les opérations de démantèlement des réseaux mafieux vont se multiplier à Pointe-Noire

Pour écouler leurs produits sans être inquiétés, ces réseaux ont changé l’appellation « sachet » en une kyrielle de désignations comme, entre autres, niaou-niaou, bor ezanga kombo, pétrole, a indiqué à la presse Gaspard Massoukou, directeur départemental de la Concurrence et de la répression des fraudes commerciales. Néanmoins, quel que soit le vocable utilisé, un sachet reste un sachet, a-t-il souligné.

Outre la frontière de Tchiamba-Nzassi avec la République d’Angola et le port autonome de Pointe-Noire, lieux de passage utilisés pour faire passer les produits en fraude, l’aéroport de Pointe-Noire est aussi un point de trafic, où des sachets ont été saisis par les services habilités et signalés par des associations de consommateurs.

Et pourtant, a poursuivi le directeur, ces réseaux savent pertinemment que, conformément au décret n° 2011-485 du 20 juillet 2011 en son article premier, la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs et sachets en plastique pour la vente d’aliments et de boissons sont interdites en République du Congo.

Pour mémoire, la ministre du Commerce et des Approvisionnements, Claudine Munari, avait insisté, le 17 janvier 2013, sur l’application stricte du décret. Des mesures drastiques étaient envisagées par les services dudit ministère en collaboration avec la force publique et les régisseurs des marchés pour mettre la main sur les commerçants récidivistes.

Ce combat, a indiqué Gaspard Massoukou, est mené en collaboration avec les associations de consommateurs et les autres directions départementales concernées. « La direction départementale de la Concurrence et de la répression des fraudes commerciales de Pointe-Noire entend multiplier les opérations pour démanteler ces réseaux mafieux », a-t-il affirmé.

Le constat de la recrudescence des sachets dans la ville de Pointe-Noire fait suite à une série de rencontres organisées depuis la semaine dernière sur la lutte contre la vie chère et le suivi des mesures gouvernementales sur la commercialisation, l’importation ou l’utilisation de certains produits en République du Congo.

Pour conclure, Gaspard Massoukou a mis en garde les réseaux qui seraient pris la main dans le sac, car ils seraient sanctionnés conformément aux textes et règlements en vigueur.