Revendications sociales : les ex travailleurs de l’Onpt en colère

Jeudi 2 Octobre 2014 - 20:00

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Depuis le 25 septembre, les ex travailleurs de l’Office national des postes et télécommunications (Onpt) font un sit-in bruyant sur l’esplanade de la Société des postes et épargne du Congo (Sopeco) située en face de la Gare centrale de Pointe-Noire. Ils dénoncent les prélèvements illégaux opérés sur leurs arriérés de salaires.

L’Onpt a été dissoute en 2003 pour laisser place à deux entités : la Sopeco et la Société des télécommunications du Congo (Sotelco) qui est devenue Congo Télécom. Dans le paiement des indemnités de rupture des contrats de travail aux agents, 17 % ont d’abord été prélevés, puis 16 %. Soit un total de 33,5 % prélevés de façon illicite sur les salaires de ces ex-agents. « On nous a payé les arriérés de salaires en faisant des décotes illicites de 33,5 % ce qui n’est pas normal, c’est pourquoi nous dénonçons ces pratiques. Ainsi, nous voulons qu’on nous paye nos droits intégralement sans décote », a dit Louthes Mayetela Blaise, 1er vice président du noyau de suivi du collectif des agents de l’ex Onpt.

Ils ont aussi dénoncé de nombreux manquements contenus dans le plan social convenu avec les partenaires sociaux. Les ex travailleurs ne peuvent pas aujourd’hui percevoir leurs dus étant donné que leurs dossiers n’ont jamais été transmis à la Caisse de retraite de fonctionnaires (Cref) et à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) alors que des retenues ont été faites sur leurs salaires. Ils ont aussi évoqué les situations administratives avec des agents qui n’ont jamais reçu le document de cessation de travail, un document important dans la constitution du dossier de retraite.

Plusieurs démarches ont été effectuées par le comité de suivi, des correspondances adressées aux autorités de tutelle à Pointe-Noire puis à Brazzaville pour résoudre cette situation. « Pourquoi le gouvernement est-il insensible à nos problèmes. On ne comprend pas son mutisme. C’est une situation qui date de plus de quinze ans. Plusieurs de nos collègues sont en train de mourir et d’autres sont à la maison, incapables de payer une ordonnance. Je lance un vibrant appel au gouvernement pour qu’il regarde ce problème », tel est le cri de détresse lancé par  Jean Otokali, 2e vice président du noyau de suivi.  

Plus de 2200 agents de l’ex Onpt sont concernés par cette situation dont près de 300 à Pointe-Noire. Accablés par la misère et la précarité, près de 500 agents sont décédés, a-t-on appris de ces manifestants.

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

les ex travailleurs de L'Onpt protestant devant le siège de la Sopeco Crédit photo"Adiac"