Revendications sociales : la RDPH se préoccupe du sort des ex-travailleurs de la compagnie de potasse

Mercredi 7 Juin 2017 - 17:47

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Une conférence  de presse  basée sur le mémorandum sur l’affaire des ex-agents de la Compagnie des potasses du Congo(CPC)  a été co-animée ce mercredi  7 juin dans la ville océane par Franck Loufoua- Bessi, Emmanuel Loubaki Kaya respectivement responsable des programmes de l’ONG,  la Rencontre pour la paix et les droits de l’Homme(RDPH) et président du comité de suivi de ladite affaire. 

S’exprimant  à l’occasion de cette rencontre, Emmanuel Loubaki Kaya a exposé quelques revendications des ex-agents de la Compagnie des potasses du Congo (CPC) notamment : l’exécution des contrats signés entre le Congo et la France, concernant les assurances, les sinistres survenus, la durée d’exploitation et tous les termes; l’annulation des accords signés sans association des travailleurs, ni de leurs représentants suite aux négociations précédant la fermeture de la CPC en 1977; le re-calcul des indemnisations des ex-agents de la CPC y compris les allocations familiales, en incluant la durée individuelle de travail de chacun d’entre eux; la prise en compte du préjudice subi pour n’avoir travaillé que 9 ans au lieu de 99 ans prévus; la réclamation de paiement de l’indemnité de un million de francs CFA allouée au seul personnel expatrié.

Pour sa part Franck Loufoua-Bessi a rappelé que la République du Congo a ratifié de divers traités et conventions relatives aux droits de l’Homme, au plan régional et international. Ainsi au nom de l’intérêt commun et de la cohésion sociale, la RDPH invite le gouvernement de la République à respecter les dispositions constitutionnelles relatives au droit et au travail; de se conformer au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, en ces articles 6, alinéa 2 et 7; de procéder à la révision complète des termes relatifs à la réparation du préjudice subi par les ex-agents suite  à la fermeture soudaine de la CPC à ce jour; d’exécuter les termes de la convention d’établissement de départ liant le gouvernement français et congolais, s’agissant des assurances et autres; se conformer à la déclaration universelle des droits de l’Homme, et autres instruments juridiques internationaux pertinents, relatifs aux droits de l’homme

La CPC fut une entreprise française de droit privé utilisant un personnel local et expatrié. Elle fut l’une des plus grandes industries d’exploitation et de transformation du sel de potasse en Afrique. Cette unité avait lancé son exploitation le 22 septembre 1968 à 45 kilomètres de Pointe-Noire. Ainsi après neuf années de réalisation de quelques tonnages de chlorure de potassium, une catastrophe survint mettant en branle le début d’un cycle d’événements à l’origine de la cessation définitive de ses activités, au détriment des 1200 travailleurs congolais de cette compagnie dont la majorité d’entre eux ne vit plus.

Notons que deux membres de ce comité de suivi, Bernard Boutahouakou  et Célestin Malamou ont aussi pris part à cette conférence de presse.

 

 

Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: Tribune officielle de la conférence de presse

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