Rentrée des classes : le conseil départemental et municipal exhorté à visiter les écolesMercredi 4 Octobre 2017 - 17:15 L'invite a été adressée le 3 octobre par Jacqueline Concko et Jean Baptiste Sitou, respectivement directrice départementale de l’Enseignement technique et professionnel et directeur départemental de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, au conseil départemental et municipal. L' audition des deux directeurs départementaux a constitué un des points de l’ordre du jour des travaux de la 1re session ordinaire de ce conseil lancée le 25 septembre à la mairie centrale. L’activité dirigée par son président Jean François Kando a permis à ces directeurs de faire un état des lieux de la rentrée. Il ressort de leurs exposés que la rentrée scolaire 2017-2018 a été effective. Du côté de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, on a noté la présence remarquée à plus de 80% des personnels enseignants actif et administratif, la présence moyenne des élèves du secondaire 1 et 2, la timidité des élèves du primaire dont le pourcentage de présence a été de 10%. Mais sur ce dernier point, Jean Baptiste Sitou a souligné que néanmoins, certaines écoles primaires ont démarré avec la quasi-totalité des élèves, le cas de l’école de Nanga. L’on a aussi noté l’absence déconcertante des élèves dans certaines écoles comme : 8 Février de Mbota, Marien-Ngouabi et KM8. Cela est dû sûrement, d’après lui, au manquement des parents d’élèves. Leur audition a été une occasion de faire état des problèmes auxquels sont confrontées les écoles publiques. Il s’agit notamment : du déficit en enseignants et en tables-bancs, surtout à l’école primaire où on a que 9036 tables-bancs sur 35200 dont elles ont besoin (soit un déficit de 26164), et 588 enseignants sur 1006 (soit un déficit de 418 enseignants). Il y a aussi le déficit en salles de classes et en établissements qui réduisent les capacités d’accueil à cause de l’augmentation effrénée de la population scolaire. Pour ce qui est de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation globalement, les écoles publiques (tous cycles confondus) accusent un déficit de 55 établissements, 1110 salles de classes, 808 enseignants et 56690 tables-bancs. Autre problème évoqué, c’est l’état de délabrement très avancé des toitures des bâtiments de certaines écoles, notamment CEG Antoine-Bantoud, CEG 28 Juin, CEG 30 Mars et autres). Même son de cloche du côté de l’enseignement technique et professionnel où les sept établissements publics accusent un déficit de 835 tables-bancs et ne disposent plus de tables de dessein, élément très important dans l’apprentissage des élèves qui utilisent de vieux calendriers comme palliatifs. Il n’y a plus la série électricité. Les enseignants fonctionnaires étant en majorité à la retraite, certains ayant changé de ministère, le personnel enseignant dans ces écoles est actuellement constitué de 292 permanents, 45 vacataires et 96 prestataires. Les écoles manquent de structures d’accueil. Les baraques en contreplaqués érigés au lycée commercial de l’OCH depuis 2009 pour augmenter sa capacité d’accueil «tiennent grâce à un rafistolage de dernière heure». Le CMA-CETA de Ngoyo, établissement à vocation agricole, a besoin d’un forage pour la survie des cultures et d’un mur de clôture. À tous ces problèmes énumérés par les deux directeurs s’ajoutent le manque de subvention et le manque cruel du matériel de première nécessité (craie, ardoise, papier, fournitures de bureau, etc). Tenant compte de toutes ces difficultés, Jacqueline Concko a sollicité l’aide du conseil qu’elle a invité, par ailleurs, à visiter les établissements «pour se rendre compte des réalités et essayer de trouver des solutions». Face à ce tableau sombre peint devant eux et pour permettre le déroulement normal des cours, les conseillers ont suggéré la prise des mesures pour la restauration urgente des toitures de bâtiments qui sont en état de délabrement. De son côté, Jean François Kando a invité les directeurs départementaux de continuer à travailler malgré les difficultés. «J’espère que les beaux temps viendront, l’espoir est toujours permis», a-t-il dit.
Lucie Prisca Condhet N’Zinga Notification:Non |