Rencontre citoyenne : Albert Bobéka fait un pont entre son poème « Mon pas » et l’actualité politique nationale

Mardi 18 Août 2015 - 15:00

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Le poète congolais sorti de l'ombre  grâce à ses textes sélectionnés dans « Nouvelles voix de la poésie congolaise » de Bienvenu Boudimbou, publié aux éditions Hemar en 2012, a récemment dévoilé sa vision devant des jeunes de Talangaï, dans le 6e arrondissement de Brazzaville.

 

Dans cette anthologie de 256 pages, une trentaine d’auteurs ont été choisis parmi lesquels Albert Bobéka « Fontaine » qui a pu se faire une place avec notamment : Destinée ; Etatolo ; la Vie ; Mon art ; Mon pas. En effet, il propose une poésie à l’impératif pour conjurer le mauvais temps et les mauvaises passes de sa vie. Il implore aussi le soutien de ses modèles pour réussir dans cet art. Analysant l’actualité politique nationale dominée par le débat sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002, le membre de l’Union nationale des écrivains, artistes et artisans congolais (UNEAC) assimile son inspiration à la position actuelle du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. « Mon pas, c’est ma décision. Le chef de l’Etat a pris la décision d’initier des consultations nationales avant d’aller au dialogue. Il a marqué son pas en invitant les acteurs politiques et la société civile. Il les a écoutés, certains ont refusé ce que nous assimilons à une difficulté. Malgré cela, le président a organisé ces rencontres. Ce qui renvoie à  "je dois dévorer à coup sec" », faisant allusion à la 2e ligne de son poème.

Et d’ajouter : « Quelles que soient les difficultés, il a convoqué le dialogue national sans exclusive de Sibiti, en observant ce qui se passe sans agitation. Très bientôt il convoquera peut -être le référendum constitutionnel, c’est donc à lui de décider. J’ai essayé de voir le lien avec mon poème, je me suis dit que cela marche. En dépit du refus de l'opposition, le président est déterminé à aller  jusqu’au bout de la procédure engagée », a analysé Albert Bobéka.

Selon l’orateur, sa communication est aussi une invite aux jeunes de Talangaï pour accompagner les efforts du chef de l’Etat dans la modernisation du pays.  « Lorsque je dis dans ce monde endormi, il s’agit de la paix que nous devons toujours préserver. Quand le chef de l’Etat fournit ses efforts, il le fait toujours au nom de la paix, il sait comment poser ses pieds pour que tout se passe dans le calme. Ce qui s’est matérialisé pendant les consultations nationales et le dialogue national de Sibiti. Il a déjà marqué le pas et continue à le faire avec une grande réussite. Nous devons soutenir ses actions et être derrière lui », a-t-il poursuivi.

Qui est Albert Bobéka « Fontaine » ?

Né le 1er janvier 1958 à Bombé-Mossaka, Albert Bobéka « Fontaine » est bibliothécaire de formation. Musicologue, animateur culturel. Il a enseigné la musique à l’Ecole normale des instituteurs de Brazzaville. Très engagé dans la vie associative, il est membre de l’Association congolaise d’amitié entre les peuples (ACAP).

Revenant sur le vrai sens de « Mon pas », il a indiqué que ce poème peut être diversement traduit sur les plans politique, culturel, économique et social. « Dans un premier pas, c’est de louer d’abord mon effort culturel. Lorsque je dis que j’ai déjà marqué mon pas : on m’a déjà édité, je ne dois plus reculer, je dois donc continuer à écrire pour que les gens me lisent », a-t-il expliqué.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Albert Bobéka « Fontaine » s’adressant aux jeunes de Talangaï ; Albert Bobéka « Fontaine » ; crédit photo Adiac

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