Réinsertion professionnelle : des indices d’espoir pour des jeunes en rupture familiale

Samedi 16 Décembre 2017 - 14:15

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Les travaux de la deuxième session de la plate-forme en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes adultes en rupture familiale ont eu lieu, le 14 décembre à Unicongo, sous le patronage de John Tama, directeur du Samu social Pointe-Noire, point focal du  réseau des intervenants dans le phénomène des enfants de la rue (Repiper), en présence des acteurs publics et privés.

Une année après la tenue des premières assises de la plate-forme publique-privée en faveur de la réinsertion professionnelle des jeunes garçons et filles en situation de rue à Pointe-Noire, les responsables des structures œuvrant dans la prise en charge des enfants en rupture familiale, membres du Reiper, ont échangé avec les acteurs publics et privés sur des solutions d’emplois de ces jeunes.

En tenant compte du contexte social, les représentants des entreprises ont souligné que les réflexions doivent être entreprises,  car en matière d’emploi au Congo,  la loi est vide, c’est le moment de faire les recommandations pour que la question des stages et emplois des jeunes défavorisés soit réglementée. Il faut dialoguer en plate-forme, ont-ils suggéré, et mettre la pression aux entreprises puisque plus on communique, plus les gens prennent conscience.  De son côté, la représentante d'Uni-Congo a demandé au Samu social de mettre en place un cadre de dialogue pour une action concertée.  

Pour sa part, le représentant de la Fédération des artisans a noté qu’« Il faut sortir de l’informel pour rentrer dans le formel,  refonder la formation qualifiante, identifier des métiers porteurs, préparer les gens et se combiner pour le système de mise en stage, faire connaître les besoins, s’engager pour structurer le programme d’apprentissage au Congo et le formaliser ».

À l’issue des échanges, John Tama s’est dit satisfait de l’intérêt que les  entreprises accordent à la problématique de réinsertion des jeunes adultes en rupture familiale. « Ils se sont engagés à nous accompagner dans une démarche globale qui n’est pas aisée et nous ont demandé d’établir une feuille de route sur laquelle ils doivent nous accompagner. Nous avons certes des besoins plus ou moins divers mais nous ferons un effort de les rassembler pour avoir un plan d’action sur lequel nous allons mettre en place pour accompagner les jeunes dans la démarche d’insertion professionnelle dans les entreprises », a-t-il indiqué.

John Tama s’est rassuré après avoir écouté les représentants des entreprises, les directeurs départementaux de la jeunesse ainsi que celui de la formation qualifiante et de l’emploi. « Suite à cet échange, je pense que les jeunes qui sont formés pourront bénéficier de leur accompagnement dans un premier temps par des stages et, par la suite, envisager une réinsertion professionnelle.  Tout ceci devrait se faire dans un cadre bien déterminé », a-t-il dit.

Il a, en fin, souligné qu’actuellement une centaine de jeunes adultes en situation de rue est en formation dans divers métiers dont vingt-cinq du Samu social Pointe-Noire, vingt-cinq d’ASI et cinquante des autres partenaires, à savoir le CAM, le FPA, l’AEE, SIMCS, FMNJ. Plusieurs jeunes, a-t-il ajouté, attendront la réinsertion professionnelle avec une qualification en main. Il a néanmoins souligné qu’il pourrait y avoir des défections, parce que ce sont des enfants qui ont eu des souffrances  intérieures qui ne leur permettent pas totalement d’accrocher un projet. John Tama  a, cependant, poursuivi que le système d’auto embauche a été déjà expérimenté par ASI et actuellement, il y a plus de cinq filles qui travaillent pour leur propre compte et quelques cas intégrés au niveau des entreprises telles que BosCongo, Mokabi, etc.

 

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Vue de la salle lors des travaux

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