Région du Sahel : tournée de Ban Ki-moon et de Jim Yong Kim du 4 au 7 novembre

Lundi 4 Novembre 2013 - 15:35

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Le Secrétaire général des Nation Unies et le président du groupe de la Banque mondiale (BM) effectuent ensemble une visite dans la région du Sahel. Ils rencontreront successivement au Mali, le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), au Niger, le président Mahamadou Issoufou, au Burkina Faso, le président Balise Compaoré, et au Tchad, le président Idriss Deby Itno

Il s'agit d'attirer l'attention sur les enjeux économiques et sécuritaires auxquels la région est confrontée, et aussi de recueillir les avis des dirigeants de la région sur la manière dont la communauté internationale pourrait mieux coordonner son action de manière à renforcer son assistance. C'est la deuxième visite commune en Afrique de Jim Yong Kim et Ban Ki-moon. Leur première mission commune remonte à mai 2013, dans la région des Grands Lacs, pour soutenir les efforts régionaux à l'appui d'une sécurité et d'un développement durables dans cette partie vulnérable du continent.

Dans leur déplacement, le Secrétaire général des Nation unies et le président du groupe de la BM sont accompagnés de la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, du président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, ainsi que du Commissaire européen pour le Développement, Andris Piebalgs.

La région sahélienne, qui compte plus de 80 millions d'habitants, est confrontée à de graves menaces, des conflits incessants, intensifiés par des décennies de tensions politiques, démographiques, économiques et écologiques. Ce qui a un poids sur sa sécurité et son développement, d'où son instabilité. Il faut ajouter le caractère extrême de son climat, la fragilité des institutions dont la présence est insuffisante dans certaines régions reculées, et un terrorisme grandissant.

Pour Jim Yong Kim, « le moment est venu de les aider [peuples sahéliens] à instaurer des condition de vie plus stables, offrant un meilleur accès à des soins et à une éducation de qualité, ainsi qu'à des emplois dignes de ce nom, pour les femmes et les jeunes notamment ». Citant l'exemple de la crise malienne, Ban Ki-moon a souligné que priorité devait être donnée à la gouvernance, à la sécurité et à la résilience, par la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel. « Il ne suffit pas de lutter contre les incendies dans la région – nous devons éradiquer les problèmes susceptibles de susciter des conflits et l’instabilité, il faut adopter une approche régionale. Les problèmes que connaît le Sahel se jouent des frontières », a-t-il indiqué.

Plus de 11 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire ; 5 millions d'enfants de moins de cinq ans sont exposés à un risque de malnutrition aiguë, dans cette région vulnérable aux réseaux terroristes et criminels, où prolifèrent des armes, vulnérable également aux effets de changement climatique et à la sécheresse. Des éléments considérés « interdépendants et demandant une conjugaison des efforts dans le cadre d'une approche commune », selon Ban Ki-moon. 

Noël Ndong