Recherche scientifique : le professeur Francine Ntoumi plaide en faveur de l’implication des jeunes fillesMardi 26 Avril 2016 - 18:25 La présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale (FCRM), Francine Ntoumi, a animé le 25 avril, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, une causerie-débat sur la place de la femme dans le monde scientifique
Selon elle, tout individu doit apporter sa contribution à la solution des problèmes du pays et les femmes qui représentent une proportion importante de la population ne pourraient pas être exclues de cette démarche. Cet échange interactif a été également une opportunité pour l’oratrice de rappeler aux participantes leur devoir et leur capacité parce que la femme ou la jeune fille est, a-t-elle insisté, capable de conduire des projets de recherche. Elle est aussi compétente à aider le pays à trouver des solutions à certaines maladies. S’agissant des facteurs que connaissent les femmes dans le domaine scientifique, elle a par exemple identifié le domaine familial comme un obstacle majeur dans l’ambition de la jeune fille. « J’aimerai que l’on fasse de l’ambition une valeur féminine. Actuellement l’ambition est plutôt une valeur masculine, moi je dis non et ces jeunes filles avec qui nous avons échangé aujourd’hui disent aussi non. Ce n’est pas parce qu’une fille va s’engager dans les sciences qu’elle n’aura pas de mari, qu’elle ne sera pas une femme épanouie, bien sûr que non », a-t-elle martelé, épinglant aussi le manque d’informations comme un autre frein. Le professeur Francine Ntoumi a, enfin, conclu en disant que chaque jeune femme scientifique congolaise doit être capable d’apporter sa contribution parce que le pays n’a pas encore la masse critique de chercheurs et de scientifiques. « Les problèmes sont énormes, nous avons besoin de beaucoup de jeunes qui s’engagent dans la carrière scientifique pour pouvoir apporter un début de solutions. Les solutions ne viendront pas toujours de l’extérieur, nous sommes capables d’apporter ces solutions, mais il faut qu’il y ait des gens qui y travaillent et réfléchissent », a-t-elle conclu. Étudiante en licence 3 de Biologie et physiologie animale à la faculté de Sciences et techniques de l’Université Marien-Ngouabi, Veinarde Migrèche Mouanda Ngouadi, en est sortie très ravie. « C’est une volonté et un rêve. Je me suis lancée dans les sciences parce que je les aime. La femme peut être épanouie comme un homme, elle peut être aussi compétente dans les techniques médicales qu’un homme. Notre pays a besoin de gens dans la recherche biomédicale, nous ne pouvons pas laisser la place seulement aux hommes. Nos études doivent aboutir à quelque chose un jour, nous voulons faire avancer la recherche scientifique dans notre pays », a-t-elle indiqué. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :La professeur Francine Ntoumi animant la causerie-débat ; une vue de la salle Notification:Non |