RDC : neuf provinces du pays affectées par les déplacementsMercredi 30 Août 2017 - 16:54 Le Kwilu et le Kwango sont des nouvelles provinces qui se sont ajoutées dans cette rubrique. Dans son douzième rapport sur la situation humanitaire en RDC, le Bureau des Nations unies pour la coordination d'aide humanitaire (Ocha) a noté qu’environ 26 mille nouveaux déplacés internes ont été rapportés dans la province du Kwilu et une première vague de deux mille déplacés signalée dans la province du Kwango. Cette nouvelle situation porte, a relevé Ocha, à neuf le nombre de provinces affectées par les déplacements liés aux conflits dans la région du Kasaï. L’agence onusienne, qui a relevé que l’urgence humanitaire dans la région des Kasaï continue de prendre de l’ampleur, a également noté, citant des sources humanitaires, que ces chiffres de déplacés au Kwilu et au Kwango pourraient être bien plus élevés et continuer d’augmenter en raison de nouvelles arrivées. Une situation humanitaire particulièrement préoccupante Pour Ocha, citant les résultats d’une mission d’évaluation des besoins en éducation et en protection réalisée par l’Unicef au début du mois d’août, la situation humanitaire des déplacés dans ces deux provinces (Kwilu et Kwango) est particulièrement préoccupante. «Les besoins sont multiples, y compris en protection, éducation, santé, nutrition, eau, hygiène et assainissement », a souligné le bureau de l’ONU. À l’en croire, à Kikwit où la population hôte est déjà extrêmement pauvre, de nombreuses familles abritent spontanément 5 à 10 déplacés, voire plus. D’autres sont hébergés dans des structures locales. Ocha a également noté que plusieurs cas ont été observés de personnes malades, femmes enceintes et allaitantes, personnes avec des plaies non traitées, ou des traumatismes à la suite de graves violences. « Les conditions d’hébergement dans ces lieux d’accueil sont désastreuses, en raison d’un manque quasi total d’eau potable, de nourriture, d’infrastructures d’hygiène et de prise en charge médicale ou psycho-sociale. Dans cette situation, la surpopulation et la promiscuité entraînent des risques d’épidémies. Le risque de tension inter communautaires est également présent, notamment celui d’un rejet violent par une partie de la communauté hôte, qui pourrait, par exemple, craindre la présence de miliciens parmi les déplacés », a alerté Ocha. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Des déplacés
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