![]() RDC : FFJ salue la levée de l’interdiction de projection du film sur le Dr MukwegeMercredi 21 Octobre 2015 - 14:30 L'ONG place ce geste du gouvernement congolais sous le sceau du droit du public à l’information. Dans un communiqué du 20 octobre, l’organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist-Afrique (FFJ) s’est réjouie de la levée, la veille, par le gouvernement de la RDC de l’interdiction de diffusion de « L’homme qui répare les femmes, la colère d’Hippocrate », un film long métrage du réalisateur belge Thierry Michel et de la journaliste Colette Braeckman. Ce film, a souligné cette ONG, retrace le récit sur les violences sexuelles dont les femmes de l’est du pays ont fait l’objet pendant plus d’une décennie de conflits armés et qui ont été prises en charge par le gynéco-obstétricien, le Dr Denis Mukwege. FFJ-Afrique a noté que dans un communiqué rendu public le 19 octobre, le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende, qui avait annoncé l’interdiction de diffusion de ce long métrage sur le territoire national, a justifié la décision gouvernementale par « souci de faire participer le gouvernement congolais à la campagne ‘’briser le silence’’ menée avec divers partenaires ». Ce film, a expliqué cette ONG, a été interdit de diffusion sur le territoire congolais le 3 septembre à travers un communiqué du gouvernement publié dans les médias locaux et signé par le ministre susmentionné, qui le reprochait de « véhiculer des accusations contre les Forces armées de la RDC ». Il est, par ailleurs souligné, que le médecin, connu pour sa prise en charge gratuite des femmes victimes de fistule, à l’hôpital de Panzi, a été, depuis, pris à partie par le gouvernement qui l’accusait de faire des déclarations contre les forces armées régulières engagées au front, accusées d’être, en partie, auteurs d’incessants viols des femmes. FFJ- Afrique a même noté que des portraits du Dr. Mukwege placardés sur certaines places à Kinshasa, la capitale, ont été arrachés sur instruction des autorités. Alors que le gouvernement avait déjà refusé à Thierry Michel, la diffusion d’un autre long métrage « Affaire Chebeya, un crime d’Etat », un film qui retraçait le cheminement judiciaire dans l’affaire de l’assassinat, en 2010, du célèbre activiste des droits de l’Homme et de la disparition de son compagnon d’infortune, Fidèle Bazana. FFJ-Afrique dit estimer qu’il revenait plutôt à l’opinion publique et non à un membre du gouvernement de juger de l’existence de la fausseté ou de la véracité contenue dans le documentaire. S’insurgeant contre l’interdiction de diffusion du long métrage, cette ONG a dû noter une violation délibérée de la Constitution, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Lucien Dianzenza Notification:Non |