Quartier Basoko: des blessés graves dans l’effondrement d’un immeuble

Lundi 14 Octobre 2013 - 18:45

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La catastrophe, d’après des témoins, est consécutive à la mauvaise construction de cette bâtisse érigée sans aucune norme.

Panique  le 14 octobre à Kinshasa, sur l’avenue Massamba au quartier Basoko à Gombe. Un bruit assourdissant a causé l’émoi dès 10 heures dans ce secteur huppé de la capitale. Un immeuble de quatre niveaux habités dont le cinquième était en chantier, venait de s’effondrer au grand dam des habitants de ce coin. Ceux-ci ont vite organisé des secours d’urgence afin de tenter de tirer des débris les premiers rescapés. On parle des morts sans donner trop de précisions. Mais des sources sur place font état de neuf blessés graves. Jusqu’en début d’après-midi, personne n’était en mesure de donner un bilan ne serait-ce partiel de cette catastrophe, la énième du genre. Certaines langues arguent que des corps sans vie se trouvaient encore enfouis dans des décombres à l’arrivée des premiers secours. « Nous entendons la voix d’une personne dans ces débris et elle nous dit être fracturée à la jambe », a indiqué un agent de Médecins sans frontière (MSF) sur place cité par radiookapi.net.    

Toute la journée du 14 octobre, des équipes de secours, des agents de MSF dont le site jouxte le bâtiment effondré et les éléments de la police anti-incendie de l’hôtel de ville se relayaient sur le lieu du sinistre. Les premiers blessés ont été acheminés aux cliniques Ngaliema et Kinoise pour y recevoir les premiers soins. De l’avis des nombreux témoins, il ressort que la plupart des occupants de l’immeuble, essentiellement des enfants et leurs parents se trouvaient, au moment du drame, en dehors du cadre. Les enfants étaient, pour la plupart, à l’école et de nombreux parents vaquaient à leurs tâches professionnelles, apprend-on. Plus promptes, certaines personnes sentant le danger ont dû quitter l’immeuble au moment où il commençait à vaciller de toute part.

Cette situation est attribuée à la mauvaise construction de cette bâtisse érigée sans aucune norme. D’aucuns ont remis en cause l’expertise de l’architecte qui n’aurait pas tenu compte de toutes les exigences qu’impose une pareille construction. L’on a encore dans les esprits le drame survenu il y a une année au quartier Bon marché lorsqu’un immeuble s’est effondré causant plusieurs dégâts matériels et humains. Il y a de quoi exhorter le ministère de l’Urbanisme et de l’habitat afin qu’il daigne renforcer le contrôle en matière de construction des maisons à étages dans la capitale.  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Quelques heures après la catastrophe