Publication : « le Congo doit jouer un rôle particulier dans la sous-région », selon Serge Bienvenu Mboungou

Mercredi 1 Avril 2015 - 14:00

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Le président de l’Association royale Nation a animé, récemment à Brazzaville, une conférence de presse sur le concept Congo nouveau, tiré de son livre intitulé « La vocation du Congo, une vision prophétique du réveil de l’Afrique à partir du Congo », publié en 2007.

Selon Serge Bienvenu Mboungou, le Congo a reçu la grâce de porter les indices de bénédiction. D’où la nécessité pour le pays de jouer un rôle particulier, un rôle leader en Afrique centrale. « Pour être un pays leader, il faut que le Congo entre maintenant en concession de son leadership à travers ses élites. Mais, quand nous regardons le Congo, nous avons l’impression qu’il n’y a pas d’élites féminines, entrepreneuriales, religieuses et politiques qui sont des consommateurs des paradigmes produits par les élites intellectuelles », pense l’auteur de la « Vocation du Congo ».

C’est ainsi, estime-t-il, que les Congolais n’ont pas encore réalisé ce que le monde attend d’eux. Le mérite d’une élite ne consiste pas, a-t-il insisté, à incriminer ses leaders politiques qui peuvent sommeiller, mais à travailler de façon à réveiller les élites gouvernantes. Malheureusement au Congo, a-t-il regretté, la tendance est inversée parce qu’on veut que ce soit l’homme politique qui réfléchisse à la place de l’intellectuel qui est en train de sommeiller.

« Aussi longtemps qu’un peuple vit en dehors de sa vocation, il est loin de donner le meilleur de lui-même. Et c’est en vain que l’on peut penser qu’un tel peuple peut atteindre le progrès. Voilà pourquoi, notre effort a consisté à réaliser sa place dans le concert des nations sur le continent africain. Nous nous rendons compte en réalité, que le tout petit Congo que nous voyons, au fond, est un grand Congo », a-t-il poursuivi.

Il a, par ailleurs, souligné la nécessité de relever le défi du Congo pour que le pays ne puisse plus dormir car le continent attend beaucoup de l’Afrique centrale pour son développement surtout dans le domaine énergétique ou minier. Interrogé sur les motivations de cet ouvrage, l’auteur a indiqué qu’il a eu le mérite de cristalliser à la fois une démarche intellectuelle fondée sur l’histoire du pays, et une démarche prophétique. Pour comprendre ce qui est un pays dans le concert des nations, il n’y a, a-t-il rappelé, pas seulement le recours à l’histoire et à la géographie, mais aussi un effort d’élévation spirituelle. Car, Dieu permet non seulement le développement, il est source du développement.

« Quand j’ai lu Cheick Anta Diop et le prophète Esaïe, j’ai compris que leur vision converge vers l’Afrique centrale qui est appelée à émerger. C’est à moi d’apporter cela maintenant à l’homme politique qui va examiner avant de concevoir un projet à partir de ce que Cheick Anta Diop a dit sur l’industrialisation de l’Afrique à partir de l’Afrique centrale. Souvent on incrimine les hommes politiques, mais en réalité ce n’est pas à eux de faire l’histoire, ce sont des élites intellectuelles qui devraient produire des valeurs », a précisé Serge Bienvenu Mboungou.

Rappelons que le conférencier est journaliste de formation et œuvre dans le domaine de l’évangélisation et du réveil des églises. Il a également annoncé à la presse la publication prochaine de ses deux nouveaux ouvrages à savoir « Maintenant l’Afrique » et « C’est fini l’Occident, la lettre d’un Africain à Barack Obama ».

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Serge Bienvenu Mboungou présentant la position géographique du Congo pendant la conférence de presse ; crédit photo Adiac