Protection des journalistes : les Nations unies décrètent une journée internationale contre l'impunitéJeudi 28 Novembre 2013 - 12:33 Le texte instaurant la « Journée internationale pour mettre fin à l'impunité des crimes contre les journalistes » a été adopté par un comité de l’Assemblée générale de l’ONU chargé des droits de l’homme. La date du 2 novembre coïncide avec celle de l’assassinat au Mali de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, deux journalistes de Radio France Internationale (RFI) De nombreuses personnalités et organisations ont salué l’adoption de cette résolution, estimant qu’elle allait changer le sort des journalistes menacés et emprisonnés dans des pays où la liberté de la presse n’est pas assurée. Dans un communiqué, Reporters sans frontières note qu’en « choisissant cette date, l'ONU envoie un message fort à ceux qui persécutent les journalistes ». Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a commenté cette décision en ces termes : « Cette résolution appelle tous les États à prévenir les crimes contre les journalistes. La liberté d’informer, le libre exercice par les journalistes de leur métier sont des libertés fondamentales qui sont au cœur de la démocratie. La France a fait des droits de l’Homme l’un des axes stratégiques de sa politique étrangère. Nous avons voulu porter aux Nations unies cette cause, celle de la prévention des crimes contre les journalistes, qui est une cause essentielle. Nous avons constaté, au cours des dernières années, que le nombre des journalistes assassinés ne cesse de s’accroître. Les journalistes sont pris pour cible et sont assassinés. Ils paient un lourd tribut pour leur travail au service de la liberté d’informer. » « La France a demandé et obtenu que cette journée internationale ait lieu chaque année le 2 novembre, le jour de l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Le texte adopté à l’unanimité, qui doit être soumis en assemblée plénière, appelle les États membres à tout mettre en œuvre pour assurer la protection des journalistes, à mettre fin à l’impunité et à engager des enquêtes pour faire la lumière sur le sort des journalistes tués chaque année à travers le monde. Il « demande instamment aux pays membres de faire le maximum pour prévenir la violence contre les journalistes et le personnel des médias », d'enquêter rapidement sur toutes les accusations de violence et de traduire en justice les responsables. L’année dernière, 89 journalistes ont été tués en exerçant leur métier. Cette année, plus d’une cinquantaine ont perdu leur vie. Nestor N'Gampoula |