Protection de l'enfance : Kinshasa et Bruxelles renforcent leur partenariat

Mercredi 25 Mars 2015 - 18:54

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Les autorités congolaises et bruxelloises ont inauguré les travaux d’évaluation de la Loi portant protection de l’enfant et du protocole de collaboration de 2013. La rencontre organisée du 25 au 26 mars dans la capitale congolaise a réuni en atelier les fonctionnaires des ministères ayant en charge cette matière dans les deux pays. 

Présent à la cérémonie d’ouverture des travaux, le ministre de l’Aide à la jeunesse, à la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Rachid Madrane, a insisté sur les innovations apportées au projet. Selon lui, ces journées traduisent une nouvelle dynamique dans la coopération entre son pays et la RDC. Et cela se vérifie par la présence d’autant de professionnels des deux pays réunis sur le thème de droit et protection de l’enfance. « Jamais autant de personnes pratiquant le même métier n’ont été réunies pour échanger, travailler et réfléchir ensemble », a-t-il renchéri.

En effet, parmi les participants, il y a les juges, les travailleurs sociaux de rue, les assistants sociaux, les éducateurs spécialisés, les responsables politiques, les membres d’administration, les formateurs en travail social, les professeurs, les avocats et les jeunes. « C’est une immense joie pour moi de participer à l’ouverture de cet atelier qui symbolise si bien la très bonne collaboration entre mon département et les acteurs congolais œuvrant dans la protection de l’enfance », a déclaré Rachid Madrane. Le ministre belge est revenu sur un autre aspect remarquable des travaux. «C’est l’énergie commune qui a pu être produite par des professionnels agissant dans les deux pays », a-t-il indiqué. 

Les réalités entre les deux pays peuvent être différentes en matière de problème d’enfance, mais le défi à relever reste le même partout. Au fait, il n’y a pas plusieurs manières d’apporter de l’aide aux catégories vulnérables. « Aider un enfant en souffrance ou en danger, quel que soit l’endroit où il vit, reste toujours une démarche pratiquement identique », a dit Rachid Madrane. Même si les réalités sont spectaculairement différentes, il y a un rapprochement dans la pratique d’aide sociale à l’enfance. « Tous les pays du monde procèdent du même métier », a-t-il poursuivi.

Accompagné par la ministre du Genre, Bijou Kat, Rachid Madrane a rappelé l’urgence d’aller au-delà des textes, des lois et des protocoles. Il faut des actes concrets et quotidiens. « Les actes sont simples ou difficiles à mettre en œuvre dès qu’il s‘agit de l’assurer sur la durée et à la dimension d’une ville aussi importante que Kinshasa », a-t-il martelé. Cet argument pourrait bien s’étendre à la dimension continentale de la RDC. « Croyez bien que je serai très intéressé par les conclusions de votre atelier, et plus particulièrement par les recommandations », a conclu Rachid Madrane.

L’idée est d’arriver à un bilan exhaustif avant de projeter les perspectives d’avenir. Sur place, des formateurs belges et congolais se sont attelés à la tâche. Ces journées ont été un succès avec la forte implication constatée des étudiants de l’Institut national des travailleurs sociaux, une structure de formation sociale organisant un graduat de trois ans. Il est créé avec l’appui de la FWB dans le cadre du protocole de collaboration. Jean-Marie Harvengt, ancien conseiller décédé suite à un accident de circulation, s’est impliqué fortement dans la mise sur pied de l’école. Il y a eu également le rôle important joué par le Dynamo international et le CTSR, une plate-forme des travailleurs sociaux de rue congolais.   

Laurent Essolomwa