Projets d’agriculture et sécurité alimentaire : Jean Michel Dumond préconise la consolidation des acquis

Samedi 13 Juin 2015 - 16:30

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Pour le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) en RDC, des avancées sont réalisées dans le cadre de ces projets financés par l’UE  dans le pays mais ces résultats sont fragiles. Ce qui appelle à un effort pour les phases suivantes afin d’affermir ces résultats.

Établissant le bilan de deux années des dix projets d’agriculture et sécurité alimentaire financés par l’UE en RDC, lors de l’atelier d’analyse des leçons apprises organisé le week-end dernier à Kinshasa, le chef de la délégation de l’UE dans le pays, l’ambassadeur Jean-Michel Dumond, a noté des résultats positifs. Mais, pour le diplomate européen, l’essentiel serait de consolider ces acquis. « Les taux de malnutrition ont, selon les enquêtes réalisées et les informations des médecins ou infirmiers des zones de santé, nettement diminué dans les zones d’intervention. Les projets ont eu un rôle majeur dans cette amélioration de la situation nutritionnelle, notamment en augmentant la production des produits agricoles, qui représentent le socle de l’alimentation de la population congolaise », a-t-il souligné.

Expliquant le progrès réalisé, Jean-Michel Dumond a noté que l’introduction de nouvelles cultures a conduit à une diversification des habitudes alimentaires et les familles concernées par le programme ont bénéficié d’une nourriture plus diversifiée et plus saine. Pour le diplomate, cet effort a été accompagné par des actions réussies de sensibilisation et de formation afin de faciliter l'évolution des habitudes nutritionnelles.

Mais, pour le chef de la délégation de l’UE en RDC, les défis restent énormes. Des efforts, a-t-il fait savoir, doivent être poursuivis et le taux de malnutrition reste encore reste encore préoccupant dans plusieurs régions. « La disponibilité et l’accès à des produits agricoles de valeur nutritionnelle suffisante et diversifiée reste un problème pour nombre de ménages. L’évolution des habitudes alimentaires, surtout en milieu rural, est aussi une nécessité dans la lutte contre la malnutrition », a-t-il appuyé.

Jean-Michel Dumond, en effet, loin de se satisfaire de ces avancées réalisées, notamment l’augmentation de la production agricole, a souligné que ces acquis ne suffisent pas. « Ils doivent être consolidés dans la deuxième partie du programme », a-t-il insisté.

Le diplomate européen a notamment conseillé une plus grande diversification des cultures et une meilleure gestion de la fertilité ainsi qu’une attention plus importante au développement de l’élevage qui était un peu pris en considération dans la première phase du programme. Il a également préconisé une mise à jour de la loi sur le foncier rural et la prise en charge de l’entretien des pistes rurales par les autorités.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

L'ambassadeur Jean-Michel Dumond visitant des stands à la clôture de l'atelier /Photo Cyprien Banyanga

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