Prix du pétrole : l’Algérie, l’Angola et le Nigéria se concertent

Mardi 17 Mars 2015 - 15:30

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Le ministre algérien de l’Énergie, Youcef Yousfi, et son homologue angolais du Pétrole, Jose Maria Bothelo de Vasconcelos, ainsi que l’ambassadeur du Nigeria en Algérie, Haruna Ginsau, se sont réunis, le 17 mars à Alger, pour évaluer la situation du marché pétrolier marqué actuellement par la forte chute des prix du brut.

À  l’issue de la réunion tenue à huis clos au siège du ministère de l’Énergie, Youcef Yousfi, a déclaré que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’initiative du président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui consiste à renforcer le dialogue et la concertation entre tous les pays exportateurs de pétrole, membres ou non membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole).

« Il s’agit d’échanger les analyses sur le marché pétrolier à court et moyen termes, de voir quels sont les impacts de la baisse des cours du pétrole sur les économies de nos pays et de voir également les possibilités de renforcer la cohésion entre tous les pays exportateurs en vue de trouver une solution commune à cette situation », a-t-il poursuivi.

Interrogés sur les résultats de la démarche consensuelle initiée par le président Bouteflika, qui a dépêché en février dernier, plusieurs ministres portant des messages aux pays producteurs de pétrole pour rétablir l’équilibre du marché pétrolier, le ministre algérien de l’Énergie a indiqué que « les consultations continuent » et que l’Algérie « va renforcer davantage ce dialogue et cette concertation ».

Dans ce sens, il a tenu à souligner que le marché pétrolier traverse une « situation délicate » et que le déséquilibre de ce marché a provoqué « une chute drastique des prix qui a eu des répercussions et des impacts extrêmement négatifs sur les économies de tous les pays exportateurs qu'ils soient membres ou non membres de l’Opep ».

En effet, le ministre angolais du Pétrole a mis l’accent sur l’importance de cette consultation pour les pays africains producteurs de pétrole. Selon lui, la rencontre d’Alger a pour objectif « d’échanger les points de vue et les réflexions sur la situation qui prévaut dans le marché pétrolier international ».

L’ambassadeur nigérian a, quant à lui, salué l’initiative du président Bouteflika qui vise aussi « à réunir les pays africains producteurs de pétrole dans le but de discuter de la situation de l’industrie pétrolière mondiale ». « Les effets de la chute des prix de pétrole sont tellement profonds, surtout pour les pays africains. C'est pourquoi il est nécessaire que nous soyons toujours ensemble pour pouvoir partager nos expériences et formuler des stratégies qui nous permettront de trouver une solution à ces problèmes », a-t-il insisté.

Dans le cadre de la démarche consensuelle initiée par l’Algérie sur la conjoncture pétrolière actuelle, Haruna Ginsau a rappelé que les messages du président algérien avaient été transmis à l’Arabie Saoudite, Sultanat d’Oman, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Mexique, Russie, Colombie ainsi qu’aux pays membres de l’Association des producteurs de pétrole africains qui sont le Nigeria, le Gabon, l’Angola, le Congo et la Guinée Équatoriale.

Yvette Reine Nzaba