Présidentielle ougandaise : Yoweri Museveni fait face à sept candidats

Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986 après avoir renversé le régime en place, a accepté pour la première fois de sa carrière de participer à un débat télévisé le samedi dernier avec ses adversaires à la présidentielle. Il avait boudé le premier débat de la campagne mais s’est tout de même présenté avec ses sept adversaires devant les caméras de télévision, pour discuter de sécurité nationale et de relations internationales, le thème retenu pour ce deuxième débat.

En attendant la proclamation des résultats, les observateurs s’accordent pour dire que Yoweri Museveni demeure favori de cette élection présidentielle même s’il doit faire face à un scrutin plus serré que les précédents. L’actuel président est particulièrement apprécié dans son pays où il apparaît comme le dirigeant qui a su ramener la paix et fait taire les nombreuses rébellions : LRA et ADF. L’autre point fort de son mandat serait, selon certains analystes, la place prise par l’Ouganda dans la politique régionale, notamment en ce qui concerne la lutte contre les shebabs sans oublier sa médiation dans la crise burundaise.

Yoweri Museveni a pour principaux adversaires: l’ex-Premier ministre, Amama Mbabazi, ancien cacique du pouvoir et l’opposant historique Kizza Besigye, chef du Forum pour le changement démocratique. La candidate Maureen Kyalya, ancienne assistante du président Museveni, se présente aussi à ce scrutin, mais en profite  pour accuser son ancien patron d’avoir truqué les élections par le passé, en utilisant « la force et l’intimidation ».  Abed Bwanika, vétérinaire de profession, se présente quant à lui, pour la troisième fois consécutive, en dépit d’un score de moins de 1% en 2011. Il est le candidat du Parti pour le développement du Peuple à ce scrutin.  S’y ajoutent Benon Biraro, un militaire à la retraite qui est à la tête du parti des agriculteurs et Joseph Mabiziri le plus jeune des huit candidats, qui se présente comme un indépendant à la tête d’un collectif anticorruption.