Intitulée "No money for terror", la conférence est l'occasion d'approfondir la réflexion "dans la lutte contre le terrorisme et de "lever l'anonymat" des transactions financières dans le monde, a-t-on appris lors d'un briefing de cette rencontre qui regroupe près de soixante-dix pays et une vingtaine d'organisations internationales.
Malgré que la victoire militaire contre les organisations terroristes constitue "un succès important, elle ne nous prémunit pas contre la résurgence de Daech, ni contre l'activité des groupes et individus ayant prêté allégeance à cette organisation ou à al-Qaïda", dit-on à l'Elysée, sachant que la menace terroriste "s'adapte et évolue" dans toutes les zones du monde.
"Le combat est loin d'être terminé", ajoute-ton. La conférence regroupe cinq cents experts internationaux de différents pays, quatre-vingts ministres, dont ceux en charge de la lutte contre le financement du terrorisme. L'Elysée a exclu, par exemple, la présence de l'Iran, qui "n'est pas un partenaire commode" et constitue un "facteur de conflit", notamment avec certains pays arabes présents comme l'Arabie saoudite.
Le conférence de Paris a l'avantage de s'intéresser à "la totalité des sources de financement du terrorisme, légales et illégales". Elle examinera les différents moyens de circulation des flux financiers, en espèce, par des moyens informels, par les circuits bancaires et toutes les méthodes de transferts de fonds. La conférence est déclinée en trois tables rondes.
La première concerne le traitement du renseignement et l'action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin, organisme français sous la responsabilité du ministère de l'Economie). La deuxième sera modérée par le procureur de la République, François Mollins, et Mireille Ballestrazzi, directrice générale de la police judiciaire. La dernière, quant à elle, sera animée par le directeur de cabinet du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.
In fine, on s'attend à des échanges de bonnes pratiques dans la lutte contre le terrorisme et son financement. La déclaration finale, en cours de négociations, reflètera certaines des conclussions de la conférence, en encourageant les Etats participants à améliorer leur organisation afin de recueillir, analyser et échanger "efficacement" le renseignement financier. Il est également question d'examiner les obstacles qui entravent la coopération internationale entre cellules de renseignement financier, agences de renseignement, services de police et appareils judiciaires.
Les tabes rondes de la journée du 26 seront animées notamment par le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, et celle de la Justice, Nicole Belloubet; et la seconde par le chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian, et le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Le président Emmanuel Macron clôturera les travaux de la conférence dans un huis clos.
