Pour 2014, l’Italie va miser sur l’Afrique !

Lundi 30 Décembre 2013 - 12:38

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Plus d’attention aux pays d’Afrique subsaharienne : c’est ainsi que la coopération italienne entend agir au cours de la nouvelle année

Pour la ministre italienne des Affaires étrangères Emma Bonino, l’année nouvelle doit être celle de l’Afrique. Un projet d’ensemble de coopération plus incisive est déjà mis au point, annonce la ministre, issue des milieux humanitaires et du militantisme de terrain. Emma Bonino est en effet connue pour avoir sillonné les cinq continents et ferraillé dur dans des combats emblématiques pour les droits de l’homme et de la femme. Aussi bien la scolarisation des jeunes filles, l’abolition de la peine de mort que la dénonciation de l’excision l’ont trouvée en tête de file à Rome comme à Kaboul ou à Bamako.

« L’Afrique mérite une plus grande attention de notre part. Au cours de ces dernières années, nombreux sont les pays africains, surtout de l’Afrique subsaharienne trop souvent ignorée, qui ont subi une transformation radicale en matière politique, sociale et économique, avec des avancées notables dans la consolidation des institutions et de l’état de droit. Cette mutation nous offre l’opportunité extraordinaire de renforcer nos rapports avec cette zone dans tous les secteurs », a dit la ministre en annonçant son « Initiative Italie-Afrique » de coopération pour 2014.

Le projet ne sera pas, assure-t-elle, une succession de vœux et de paroles de bon ton. Il s’appuiera sur du concret. « Déjà certaines de ces initiatives concrètes sont prêtes. C’est pour leur lancement que je vais séjourner du 5 au 7 janvier au Ghana et au Sénégal, et le 13 janvier en Sierra Leone. Fin janvier, le vice-ministre [Lapo] Pistelli se rendra à Addis-Abeba pour prendre part au sommet de l’Union africaine », a annoncé Emma Bonino, faisant part de sa détermination à réveiller une coopération quelque peu assoupie du fait de la crise mondiale.

« Comment relancer notre politique africaine ? Je crois fermement que les droits de l’homme et les libertés fondamentales, points cardinaux de la politique étrangère italienne depuis toujours, sont les bases pour la sécurité des populations et du développement économique et, en conséquence, pour la stabilité de l’ensemble de ces sous-régions », estime également la ministre italienne. Il ne s’agit apparemment pas de s’engager dans une coopération nouvelle, mais de renforcer celle existante. Et toujours sur la base d’un partenariat conçu dans un esprit de gagnant-gagnant avec l’Afrique.

Lucien Mpama