Pointe-Noire : quel sort pour les églises illégales ?

Mardi 5 Août 2014 - 18:30

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Cela fait un mois déjà que le maire de Pointe-Noire, Roland Bouiti Viaudo, ordonnait aux responsables des églises illégales de se conformer à la loi. Faute de quoi, « Les lieux de culte construits en matériau précaire ainsi que ceux qui n’ont pas de récépissé seront fermés parce qu’ils ne répondent pas aux dispositions prévues par les textes », promettait alors, Roland Bouiti Viaudo. 

On se rapellera qu'un délai de 15 jours, à compter du 31 juin, avait été accordé aux responsables d'églises pour se mettre en règle. Malheureusement, jusqu’aujourd’hui, plusieurs églises considérées comme illégales continuent d'exercer leurs activités sans être inquiétées.  Afin de réglementer ce domaine, le maire de la ville avait demandé aux chefs de quartiers de recenser toutes  les églises qui se trouvent dans leurs zones de compétences. C'est ainsi que paroisses, temples, mosquées, salles de royaume et tout autre lieu de culte ont été recensés avec, notamment, les informations sur le type de matériaux utilisés pour leur construction, leurs adresses, la photocopie de leur récépissé et l'identité du responsable.

Le constat fait est que nombreuses de ces églises sont construites en matériau semi durable et périssable. Certaines exercent leurs activités à ciel ouvert, d’autres dans des hangars ou avec des bâches. Pire encore, certaines habitations ont été transformées en lieux de culte, le soir, avec pour conséquence les nuisances sonores.

« ceux qui prêchent la bonne nouvelle savent qu’ils ont obligation d’être exemplaires et cela passe aussi par le respect des lois,  les maisons ne peuvent pas en même temps servir d’habitations et de lieux de culte », a martelé le maire de la ville. Concernant les nuisances sonores, le message du maire était expressif : «  les textes sont clairs, les églises qui continueront à produire des nuisances sonores seront fermées ». 

Selon les enquêtes menées par les chefs de quartiers, plusieurs églises sont tenues par des sujets de la RDC, d'Angola, de France, du Mali, du Nigéria, de Côte d’Ivoire, du Rwanda, d'Espagne ou du Sénégal. La même enquête révèle que nombreux parmi ces "hommes d'églises" seraient en situation irrégulière et profitent de la couverture de quelques nationaux. « Beaucoup de lieux sont maintenant animés par des nationaux alors que la réalité est tout autre. Nous prendrons des décisions sévères à l’endroit des nationaux qui prêtent leurs noms pour couvrir un quelconque pasteur n’ayant pas de titre de séjour », avait encore promis le maire.

 

 

 

 

 

 

 

Hugues Prosper Mabonzo