Pluies diluviennes : le plaidoyer d’Yvon Adelard Bonda pour DjiriLundi 23 Novembre 2015 - 18:45 Depuis quelques années, la venue de la saison des pluies est une source d’inquiétude pour les habitants de certains quartiers de Brazzaville en proie à des érosions. Dans une interview à la presse, le conseiller municipal élu à Djiri, dans le 9e arrondissement de Brazzaville, Yvon Adelard Bonda ne cache pas son désarroi et demande l’aménagement des voies d’accès.
Yvon Adelard Bonda (Y A B) : Pour la situation de Djiri et celle de Brazzaville en général, on ne peut s’arrêter en si bon chemin. Mon message est celui de demander aux autorités congolaises, à différents niveaux, d’avoir un regard particulier sur Djiri. Pendant cette période pluvieuse, les populations de Djiri sont en train de connaître un calvaire. Il suffit pour les pouvoirs publics de faire une ronde pour toucher du doigt cette triste réalité. Pas de voies d’accès pour se rendre au nouveau lycée scientifique de Massengo, au quartier Domaine, et à la station terrienne Mongouni, située sur l’avenue menant vers le village Ibalico. Tout est concentré sur la voie principale. Les pluies de ces derniers jours sont alarmantes. Chaque fois, les habitants nous interpellent à ce sujet. Souvent, nous sommes nous-mêmes victimes de cette érosion qui engendre la boue à certains endroits du quartier. Récemment, je suis resté de 19 heures jusqu’à 23 heures dans la boue ; c’est grâce au concours bienveillant des jeunes du quartier que j’ai été sauvé avec ma voiture. Si rien n’est fait, cet investissement gouvernemental risque d’être englouti, tout comme les maisons des populations environnantes. On ne peut pas construire de tels édifices publics et oublier d’ériger des voies d’accès. Sur ces deux axes, les gens sont contraints à la marche. Et pourtant, ces deux quartiers sont devenus aujourd’hui fortement peuplés. J’interpelle tous les autres élus de Djiri, en particulier les deux députés PCT de Djiri (1 et 2). Nous souhaitons qu’on nous aménage quelques voies d’accès afin de nous permettre de circuler librement. Nous pensons que les autorités concernées vont suivre le cri de cœur que nous réitérons en vue d’apporter des solutions qui s’imposent, dans les délais raisonnables. Cela permettra aux habitants de Djiri de vivre, aisément, comme les autres populations de Brazzaville. LDB : l’arrondissement 9 s’étend jusqu’aux nouveaux cimetières de Nkombo Matari qui manque également de voies d’accès. Est-ce aussi une préoccupation pour vous ? Y A B : Je voudrais que les pouvoirs publics regardent la situation des voiries urbaines à Djiri. Cette situation mérite un regard particulier des dirigeants nationaux. Quand il pleut, il est difficile de circuler dans cet arrondissement ; toute la population est traumatisée, ne sachant pas maîtriser le danger. Elle est comme abandonnée à elle-même. Et pourtant cet arrondissement est habité par bon nombre d’autorités gouvernementales. Nous pensons que les pouvoirs publics sont là pour nous aider. Une autre situation qui nous préoccupe est celle du cimetière public qui fait défaut à la ville capitale. C’est vrai qu’au niveau du conseil départemental et municipal nous avons examiner cette situation. Mais il se pose plus le problème de voies d’accès. Si l’Etat peut faire diligence, je crois qu’avec l’adoption du budget de l’Etat, exercice 2016, au cas où des lignes sont obtenues, et si les Grands travaux peuvent lancer des appels d’offre, les travaux du cimetière public de Matari vont être lancés. Aujourd’hui c’est difficile d’accéder aux cimetières privés, tout le monde n’a pas les moyens requis. Propos recueillis par Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Yvon Adelard Bonda Notification:Non |