Pluies diluviennes : le calvaire recommence pour certains Brazzavillois

Lundi 23 Novembre 2015 - 16:00

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Les pluies qui se sont abattues dernièrement dans la capitale n’ont pas été du tout tendres à l'égard des habitants de certains quartiers de Brazzaville, notamment à Talangaï, où des morts et dégâts matériels sont signalés.

Comme l’année dernière, les dernières semaines du mois de novembre sont catastrophiques pour les Brazzavillois, notamment ceux habitant les quartiers nord de la capitale. Des habitations entières sont englouties et du mobilier emporté par les flots, des morts par noyade, des installations de la SNE et de la SNDE endommagées, tels sont les dégats enregistrés à la suite des pluies diluviennes des 21 et 22 novembre à Brazzaville. En effet, les quartiers les plus touchés sont  Mikalou, Texaco, Petit-chose, Mboualé et Ngamakosso, dans le sixième arrondissement Talangaï, et Massengo, Makabandilou, Nkombo, dans le 9e arrondissement, Djiri.

Au terminus de Mikalou, notamment au pont sur la rivière Tsiémé, des usagers se sont retrouvés avec des pelles en mains pour lutter contre l'ensablement de leurs véhicules. Ce qui a causé un embouteillage monstre le 21 novembre. Le même climat a été observé sur la deuxième sortie nord de Brazzaville où le transport a été perturbé les 21 et 22 novembre. A Makabandilou par contre, c’est la route nationale n°2 qui a été touchée par les dernières pluies. Une partie du trottoir est emportée par les eaux. Quelques habitants rencontrés pointent du doigt les caniveaux mal entretenus par la société Andrade Gutierrez en charge de l’aménagement de la RN°2.

D’où provient réellement le danger ?

Depuis plusieurs années, les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire sont en proie à des éboulements de terre. II  y a quelques années, plus de 600 familles se sont retrouvées sans abri toujours, dans la partie nord de Brazzaville, à la suite d'inondations provoquées par les pluies torrentielles. Si les populations riveraines dénoncent les travaux d’aménagement mal réalisés ou inachevés, les autorités estiment, quant à elles, que le phénomène est lié à l’occupation anarchique des terrains. Mais des spécialistes pensent de leur côté que la catastrophe est d’abord naturelle et affirment que les responsabilités sont partagées. « Les voiries urbaines n’existant pas, les eaux de pluie ruissellent de partout », constatent-ils.

Du côté des autorités municipales, une cellule de crise a été mise en place. Le phénomène étant devenu courant à chaque saison de pluies, les autorités devraient prendre le problème à bras-le-corps afin d’éviter le pire.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Une famille qui s'est retrouvée dehors après la pluie ; une avenue transformée en rivière à Petit-chose ; crédit photo Adiac

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