Personnes handicapées : Djambala accueille les festivités de la 21e édition de la journée internationale

La 21^e édition de la Journée internationale des personnes handicapées a été placée cette année sous le thème : « Briser les barrières : portes ouvertes, pour une société inclusive et accessible pour tous ». À cette occasion, le gouvernement a offert des kits de diverses natures à plus 204 personnes handicapées du département des Plateaux : tricycles, béquilles, cannes anglaises, matériels aratoires. En outre, est mis en place un appui aux activités génératrices de revenus dans divers domaines (agriculture, cordonnerie, pêche, pâtisserie, etc.) aux personnes handicapées des districts de Djambala, Ongogni, Mbon, Mpouya, Makotimpoko, Abala, Allembé et Gamboma.

Les participants ont également assisté à la projection d’un film sur la prise en charge des enfants porteurs de malformations congénitales à travers les interventions chirurgicales orthopédiques gratuites organisées en février dernier à l’hôpital général de Dolisie. L’opération est organisée par le ministère en partenariat avec la fondation « Sur un pied d’égalité » des Pays-Bas.

Rendant publique la déclaration du gouvernement, la ministre des Affaires sociales, Émilienne Raoul, a rappelé que, d’après le rapport mondial sur le handicap publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale en 2011, plus d’un milliard de personnes (environ 15% de la population mondiale) vivent actuellement avec une des formes du handicap. Ce nombre, a-t-elle poursuivi, est en nette progression compte tenu du vieillissement de la population. « Les personnes handicapées sont souvent confrontées à de multiples barrières qui les empêchent de participer à tous les aspects de la vie de la société. Ces barrières peuvent prendre diverses formes, liées à l’environnement physique, à l’accès aux technologies de l’information et de la communication, aux attitudes négatives ou à la discrimination de l’entourage, ou celles résultant de la non-prise en compte dans les législatives ou les politiques publiques de nos États de la dimension handicap », a expliqué la ministre.

Selon elle, la lutte pour la levée de ces barrières est au cœur de la nouvelle conception du handicap inscrite dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Les obstacles auxquels ces couches vulnérables se heurtent, a-t-elle indiqué, sont une conséquence des attitudes, des problèmes rencontrés dans l’offre d’éducation, de santé, de formation professionnelle. D’où la nécessité pour les pays membres des Nations unies de procéder aux réformes intégrant l’inclusion ainsi que l’accessibilité comme des principes et des droits fondamentaux, au regard des progrès survenus dans le domaine du handicap lors des trois dernières décennies.

Les Congolais invités à éradiquer toute forme d’exclusion à l’égard des personnes handicapées

Pour le gouvernement, le Plan d’action national pour les personnes handicapées adopté en 2009, qui intègre les plans nationaux d’action sociale et de développement 2012-2016, a repris ces grandes orientations d’inclusion. Sur le plan de l’éducation, a rappelé Émilienne Raoul, le Congo dispose d’un cadre stratégique de scolarisation des enfants handicapés. Cette année, un guide de l’enseignant sur l’école inclusive a été élaboré. À cela s’ajoutent la mise en œuvre, dans le cadre de la réinsertion socioprofessionnelle, des programmes de formation professionnelle et l’appui à l’autonomisation. Sur le plan juridique, le Parlement congolais a adopté la loi autorisant la ratification de la Convention relative aux droits des personnes vivant avec un handicap.

« Notre pays, comme on le voit, avance imperturbablement dans la protection sociale des personnes handicapées. Il reste beaucoup à faire pour éradiquer toutes les formes d’exclusion dont sont victimes les personnes handicapées. Nous sommes tous invités à agir contre les préjugés et la discrimination à leur égard, car les handicapés sont des citoyens et des concitoyens à part entière. Il nous faut modifier le regard nous portons sur les personnes handicapées », a conclu la ministre, exhortant à la prise de mesures conséquentes afin que les personnes vivant avec handicap participent pleinement à tous les aspects de la vie et du développement de la société.

S’exprimant au nom des personnes handicapées, Ferdinand Epara a indiqué que la célébration de cette journée à Djambala était un moment mémorable de liesse et de communion entre le sommet et la base. Il a également précisé que les personnes vivant avec un handicap constituaient un potentiel humain valorisable, pourvu des droits humains et des mêmes potentialités morales que les autres. Il s’est aussi réjoui du fait qu’actuellement, les personnes handicapées ne subissaient plus certaines antivaleurs d’antan. Il a enfin reconnu les efforts consentis par le gouvernement en 2003, 2005 et 2010 pour l’amélioration de la politique sociale, en garantissant l’accès aux soins médicaux à l’emploi et à l’éducation des personnes vivant avec handicap ainsi que la réduction de la pauvreté.