Paix : l’Appel de Fès veut reconstituer les conditions du mieux-vivre ensembleJeudi 3 Octobre 2013 - 18:45 Les participants à la Conférence internationale pour le dialogue des cultures et des religions, qui s’est achevée le 2 octobre au Maroc, ont décidé de lancer l’Appel dit de Fés Le document rappelle le contexte de cette réunion internationale organisée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture (ISESCO), sous le haut patronage du Roi Mohamed VI et avec l’appui du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc et de l’Association Fès-Saïss pour le développement culturel, économique et social. Le texte salue en préambule le pays organisateur, le Maroc, qui déploie depuis des décennies des efforts aux niveaux régional et international en faveur du rapprochement des civilisations et de toutes les formes de dialogue surtout religieux. Un besoin urgent de nouvelles formes d’interaction et d’entente entre les civilisations est réclamé par cet Appel qui dénonce au passage « notre époque soumise à la mondialisation des échanges, la multiplication des réseaux virtuels, les migrations et la circulation des personnes ». L'Appel de Fès appelle les États et gouvernements, membres de l’OIF et de l’Isesco, ainsi que la communauté internationale, à poursuivre et renforcer leurs actions « en faveur d’un dialogue effectif des civilisations, des cultures et des religions en vue de l’établissement d’une culture de paix au sein des nations et entre celles-ci ». Les participants à la conférence, dont les différents travaux et réflexions alimentent les arguments de cet Appel, ont souhaité que « les actions éducatives à tous les niveaux de l’enseignement national soient des outils privilégiés du dialogue des civilisations culturelles et religieuses ». Ils déplorent toutefois : « Malgré les initiatives de rapprochement, de dialogue, de réconciliation ou d’accommodement, les affrontements ou les conflits idéologiques, les ingérences et les agressions, la violence intercommunautaire et parfois même intracommunautaire, la discrimination effectuée sur des fondements ethniques ou religieux, le terrorisme, associé quelquefois au crime international organisé, les replis communautaristes et la montée de la xénophobie ont marqué l’évolution de cette dernière décennie. »
Yvette Reine Nzaba |