Paix et sécurité : le Brésil s’apprête à envoyer 750 Casques bleus en Centrafrique

29-11-2017 11:45

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L'information a été donnée, le 28 novembre, par le  commandant en chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), le général Ajax Porto Pinheiro.

L’envoi de la troupe brésilienne, d’après le général Ajax Porto Pinheiro, devrait intervenir « d’ici mars ou avril » 2018. Il fait suite à la demande officielle exprimée, la semaine dernière, par les Nations unies pour renforcer la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca). Pour l’instant, rien n’a été arrêté puisque cette demande doit au préalable être acceptée par le président brésilien, Michel Temer, et validée par le Congrès pour que les soldats soient déployés à Bangui.

« Nous n’avons pas de délai précis, mais nous pensons que nos forces iront en Centrafrique d’ici à mars ou avril. L’ONU souhaite que ce soit le plus tôt possible et cela arrivera certainement au cours du premier semestre 2018 », a déclaré le général Ajax Porto Pinheiro. Une mission en Centrafrique représenterait « un défi plus important » en raison de la situation qui est « plus instable » dans ce pays, a ajouté cet officier dont les troupes ont quitté Haïti début septembre, après treize ans de présence sur place.

L’annonce de l’envoi de Casques bleus en Centrafrique faite par le commandant en chef de la Minustah ne surprend guère puisqu’il y a dix jours, le ministre brésilien de la Défense, Raul Jungmann, avait déjà manifesté l’intention du pays de participer à la force onusienne en Centrafrique.

Le chef des opérations de maintien de la paix à l’ONU, Jean Pierre Lacroix, qui était présent la semaine dernière au Brésil pour un séminaire sur les treize ans de participation brésilienne à la Minustah, a rappelé que le Conseil de Sécurité avait adopté, au début du mois, une résolution renforçant de neuf cents hommes la Minusca. « Le Brésil peut une nouvelle fois faire la différence dans des missions de paix de l’ONU et la Centrafrique est le pays qui a le plus besoin de forces », a-t-il relevé.

Débutée en 2014, la mission de l’ONU en Centrafrique compte aujourd’hui près de 12 500 membres. Quant à ce pays, il est embourbé depuis 2013 dans un conflit sanglant entre une coalition promusulmane et des milices prochrétiennes qui se présentent comme d’autodéfense (antibalaka ou antimachettes). Les violences perpétrées dans le cadre de ce conflit ont fait plus de 600 000 déplacés en Centrafrique alors que 500 000 personnes se sont réfugiées dans des pays voisins.

    

Nestor N'Gampoula

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