Paix et sécurité : Création au Congo d’une plateforme dénommée "Elikia"

Samedi 1 Octobre 2016 - 18:36

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Le ministère de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement vient de mettre en place un réseau des femmes dont le lancement a fait l’objet d’une rencontre citoyenne le 1er octobre à Brazzaville.

 

Plusieurs Organisations non gouvernementales et associations féminines ont pris part à cette rencontre aux allures d’une grande assemblée générale des femmes de la capitale réunies dans une salle archicomble du Palais des Congrès, sous la houlette de la ministre de tutelle, Ines Nefer Bertille Ingani.

D’après le ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, le réseau Elikia, la chaine de l’espoir se veut être une toile de solidarité féminine et de sécurisation, regroupant toutes les femmes « déterminées ». « C’est aussi une réponse aux objectifs de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies adopté le 31 octobre 2000 qui demande aux Etats membres de veiller à renforcer la représentation des femmes à tous les niveaux de la prise de décision, au sein des instruments nationaux, régionaux et internationaux dans le cadre des mécanismes de prévention et de gestion des règlements de conflit ».

En outre, elle a rappelé que les femmes sont majoritaires au Congo et qu’elles constituent la base de la mobilisation dans toutes les organisations de la vie sociétale, politique quel qu’en soit leur statut. Elle s’est souvenue aussi du rôle joué à maintes reprises par la femme congolaise dans le retour de la paix, surtout, « lorsque le dialogue devenait quasiment impossible et les prises de position inconciliables ».

Pour la ministre, les femmes doivent être les partenaires de la sécurité publique puisqu’elles donnent la vie. Et ne doivent sous aucun prétexte participer à sa destruction.

« Les violences absurdes qui s’observent dans notre société sont perpétrées souvent par nos maris, nos enfants, soit par imitation ou mimétisme tantôt par égocentrisme ou encore par simple démission de la société dont la responsabilité première incombe à la famille », a-t-elle déploré.

« Le phénomène de radicalisation des femmes dans notre sous-région et ailleurs dans le monde ne devrait laisser aucune d’entre nous indifférente. De même que le phénomène des bébés noirs qui sévit dans certains quartiers de Brazzaville et la résurgence des violences dans le département du pool devaient être éradiqués sans complaisance aucune », a indiqué Ines Nefer Bertille Ingani.

Par ailleurs, elle a invité toutes les femmes à franchir le cap et à se départir de la peur et de la résignation. « Le moment est venu pour vous qui avez eu le courage de se muer pacifiquement vers une nouvelle République, de se mobiliser davantage en vue d’opérer le changement nécessaire pour atteindre nos objectifs. Le vent du changement ne soufflerait pas dans la bonne direction si les femmes ne se déterminent pas, ne s’engagent pas et n’osent pas ».

Dans la foulée, elle a annoncé l’organisation dans les prochains jours d’un séminaire de formation à l’endroit des cellules et points focaux genres, afin de rendre plus effectif leur mission qui consiste « à veiller à l’intégration du genre dans les ministères sectoriels et leur prise en compte dans les politiques programmes et projet de développement ».

Quant à la société civile elle exige, à travers un message délivré par la Fédération congolaise des droits de l’Homme (FECODO), la mise en œuvre de la parité. La représentante des femmes agricultrices, Alphonsine Ndoundi a, pour sa part exhorté les jeunes filles à s’imposer dans le domaine agricole afin d’avoir un impact à long terme.

L’agriculture, a-t-elle martelé joue un rôle crucial dans l’économie d’un pays, car le secteur agricole est le premier employeur et représente, dans la plupart des pays, plus d’un tiers du PIB. Elle estime que le rôle irremplaçable des activités agricoles dans les stratégies de lutte pour la sécurité alimentaire dans les pays en développement est aujourd’hui largement avéré.

 

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

-La ministre Ines Nefer Bertille Ingani délivrant son message -une vue des participants -une vue des participants

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