Opération Mbata ya Bakolo: la mise au point du porte-parole de la police congolaise

Mercredi 20 Mai 2015 - 13:45

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Suite aux informations relayées par la presse, sur des exactions qui auraient suivi le lancement, le 14 mai, à Pointe-Noire, de l’opération Mbata ya Bakolo, destinée à lutter contre la criminalité et l’immigration clandestine, le porte-parole de la police congolaise, le colonel Jules Monkala Tchoumou, a fait, le 19 mai, dans la capitale économique, la mise au point que voici devant les médias.

« À peine l’opération lancée, il y a eu beaucoup de rumeurs et d’informations fantaisistes. Nous voulons apporter un démenti formel. L’opération Mbata ya bakolo est destinée à lutter contre la criminalité et l’immigration clandestine. En ce qui concerne la lutte contre l’immigration clandestine, elle n’est orientée vers aucune nationalité.  Nous n’avons ciblé aucune nationalité. Nous nous appuyons sur les textes et les lois qui réglementent l’immigration chez nous. Tout étranger qui a vu que son visa a expiré devient clandestin.

Le Congo est une terre d’accueil dont l’hospitalité se passe de commentaire. Nous voulons que ceux qui viennent au Congo le fassent en toute légalité.

À travers cette opération, nous voulons assainir notre pays de la  délinquance sous toutes ses formes et de la criminalité d’où qu’elle vienne.

Toutes les précautions ont été prises pour que le travail se fasse selon les règles de l’art (…) ; afin de traquer tous les agents de police véreux qui ternissent l’image de la police et détournent l’opération de la mission qu’elle s’est assignée. Tolérance zéro pour tous les agents qui se mettent au travers.

Une sensibilisation a été menée à l’endroit des chefs de quartiers, des blocs, d’arrondissements, du maire central et du préfet pour que tout le monde soit informé des tenants et des aboutissants de l’opération.

L’opération a une vocation nationale : hier nous étions à Brazzaville, aujourd’hui nous sommes à Pointe-Noire et demain nous serons dans d’autres localités.

Jusqu’au jour d’aujourd’hui, nous avons eu à interpeller 1150 personnes de toute nationalité dont 642 ressortissants de la RDC ; 129 Sénégalais ; 89 Maliens, 83 Congolais (du Congo-Brazzaville dans le cadre de la lutte contre la criminalité) ; 50 Béninois ; 24 Guinéens ; 17 Camerounais ; 16 Centrafricains ; 16 Mauritaniens ; 13 Ivoiriens ; 7 Nigérians ; 5 Indiens ; 4 Gambiens ; 2 Italiens ; 2 Chinois ; 1 Français, 1 Togolais…

Après vérification des documents nous avons procédé à la relaxe de 485 personnes. Actuellement 386 personnes sans documents sont retenues (dans un site aménagé pour la circonstance). Nous dénombrons 286 personnes qui sont rentrées volontairement chez elles. Il s’agit notamment des sujets de la RDC, des Maliens, Centrafricains et Camerounais.

Nous sommes entrain de reconduire tous ceux qui n’ont pas des papiers à leurs frontières.

Les consuls sont associés à ce travail, y compris les ONG. Les problèmes de sécurité et d’ordre public concernent tout le monde. Le Congo n’est pas un pays fermé. Nous demandons simplement que ceux qui arrivent soient en règle ».

Lancée dans sa première phase à Brazzaville, le 4 avril 2013, cette opération de politique avait permis de rapatrier dans leurs pays d’origine, plusieurs clandestins, avec une prédominance pour les ressortissants de la République démocratique du Congo voisine. Elle avait aussi sensiblement amélioré les statistiques du banditisme dans la capitale congolaise, car nombreux étaient des éléments parmi ces clandestins impliqués dans des actes de viol, de vol et d’assassinats crapuleux  enregistrés alors dans les quartiers de Brazzaville.  La population avait vivement salué cette initiative de la police.  À l’époque, des voix s’étaient élevées pour dénoncer les conditions de rapatriement de certains expulsés.

Les Dépêches de Brazzaville

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