![]() OMS : intensification de l’action de prévention de la violence au niveau mondialJeudi 11 Décembre 2014 - 16:30 Dans son rapport situation mondiale 2014 sur la prévention de la violence publié conjointement avec le Programme des Nations unies pour le développement et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que quatre cent septante cinq mille personnes ont été assassinées en 2012 et que l’homicide est la troisième cause de décès dans le monde chez l’homme de 15 à 44 ans. Premier rapport à évaluer l’action entreprise au niveau national pour remédier à la violence interpersonnelle, à savoir la maltraitance des enfants, la violence chez les jeunes, la violence exercée par des partenaires intimes et la violence sexuelle ainsi que la maltraitance des personnes âgées, le rapport sur la prévention de la violence au niveau mondial révèle que seul un tiers des cent trente-trois pays sur lesquels des données ont été recueillies mettent en œuvre des initiatives de grande ampleur pour prévenir la violence, comme les programmes de prévention du harcèlement, les visites d’infirmières dans les familles vulnérables et la fourniture d’un soutien aux personnes qui s’occupent de personnes âgées. Un peu plus de la moitié des pays seulement, poursuit cette investigation, assurent la pleine application d’un ensemble de douze lois dont on considère généralement qu’elles permettent de prévenir la violence, même si 80% des pays les ont adoptées. La moitié des pays seulement ont mis en place des services visant à protéger et soutenir les victimes de violence. Donnant son point de vue sur les violences, Margaret Chan, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, note que les effets de la violence sur les familles et les communautés sont considérables et peuvent avoir pour conséquences un mauvais état de santé, qui dure toute la vie pour les personnes touchées. Pourtant, renchérit-elle, nous savons ce qui fonctionne pour prévenir la violence dans nos foyers et nos écoles, sur nos lieux de travail, sur les aires de jeu et dans nos rues. « Nous devrions prendre exemple sur les États qui ont montré que l’on pouvait réussir à réduire la violence en prenant les mesures nécessaires. Ils nous montrent qu’il est en réalité possible de prévenir la violence». Selon ce rapport, les conséquences de la violence sur la santé physique, mentale, sexuelle et génésique durent souvent toute une vie. La violence contribue, par ailleurs, aux principales causes de décès telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et le VIH-sida car les victimes ont un risque accru d’adopter des comportements comme le tabagisme, la consommation d’alcool et de drogues et les comportements sexuels à risque. Aline Nzuzi |