![]() Occupation illégale des concessions : le Ceprodhec dénonce l’entêtement des hommes en uniformeMercredi 9 Décembre 2015 - 18:15 Cette ONG de défense des droits de l’homme appelle à l’implication personnelle du chef de l’Etat en vue de remettre les propriétaires de ces étendues dans leurs droits. Le Centre de promotion, de protection et de défense des droits de l’Homme (Ceprodhec), a organisé, le 8 décembre à son siège de Kintambo, une autre rencontre avec les professionnels des médias, après son point de presse du 28 septembre. L’ONGDH a insisté, dans cette activité, dans sa dénonciation des cas de spoliation et d’occupation illégale des concessions appartenant à autrui à Ngaliema, à Kinshasa, et à Kasangulu, dans Kongo central. Dans une évaluation des résultats de son action, notamment l’ultimatum lancé aux spoliateurs de vider les concessions, le directeur national du Ceprodhec-RDC, Guillaume Muzambakani, a noté que sur les 100% des chantiers ouverts dans la concession Bieme Ngalisame Richard, 85% ont suspendu les travaux de construction. Ces derniers auraient respecté, selon cet activiste des droits de l’Homme, les circulaires et ordres intimés par le gouvernement, à travers le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, notamment par l’autorité urbaine de la ville-province de Kinshasa. « Les propriétaires de ces concessions avaient saisi l’autorité publique pour solliciter le retrait du site des hommes en uniforme et le rétablissement de l’ordre dans ces concessions », a-t-il expliqué. Le directeur du Ceprodhec-RDC a, par ailleurs, noté que malgré la circulaire suspendant les travaux de construction jusqu’à ce que le tribunal rende le jugement, des récalcitrants, au nombre desquels il y a « Mavungu Ngimbi, Véronique Pembele, Dieudonné Masuku, Kirongozi Nyamwasa, Awazi Salumu, Kalume Mabendela et autres » continuent allègrement les travaux de construction. Cette ONG pense qu’en attendant la mise en place d’une mission mixte constituée de toutes les instances compétentes et proches du dossier, à ce niveau, seule l’implication personnelle du chef de l’État. Selon cet appel, l’ONG attend du président de la République de donner injonction au vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, au gouverneur de la ville, au Commissaire provincial de la police de Kinshasa, au procureur général de la République ainsi qu’à l’auditeur général près le parquet général de Gombe, pour des dispositions qui s’imposent afin d’aider ces victimes des spoliations et occupations illégales à être rétablis dans leur droit et d’obtenir la suspension sinon la démolition complète de ces constructions anarchiques. En attendant, cette organisation a promis de dénoncer les présumés auteurs de ces violations des menaces de mort et d’immixtion des militaires dans les affaires civiles ainsi que de contrebande qui ont spolié notamment la concession Bieme Ngalisamo, tout en sollicitant aux autorités compétentes que ces derniers soient poursuivis pour « des faits pénalement qualifiables commis en l’encontre de la règlementation urbanistique et foncière en vigueur dans le pays ». Il est rappelé que les autres concessions à problème sont notamment la concession Mayenda appartenant à M. Kulutila et Minkoti de la chef coutumière Hélène Kisukama. Lucien Dianzenza Notification:Non |