Nouvelle opération Likofi : l’Asadho insiste sur le respect des droits humains

Mercredi 20 Avril 2016 - 17:12

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L'ONG conseille notamment l’implication du travail des organisations des droits de l’homme afin que ces dernières assurent le suivi de cette opération dans le but de mettre tous les cas de dérapage à la disposition des autorités compétentes.

 

Dans un plaidoyer du 18 mars, l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) a dit prendre acte de la décision prise par le gouvernement de la RDC de reprendre l’opération Likofi pour traquer les Kuluna sur l’ensemble du territoire national. Notant que le besoin de trouver des solutions globales et durables s’impose toujours, cette ONG a exigé que lors de cette nouvelle opération Likofi envisagée, la traque des Kuluna par la Police nationale congolaise (PNC) soit basée sur le respect des principes de base relatifs à l’usage des armes à feu et aux droits humains afin d’éviter des exécutions sommaires, extrajudiciaires et des atteintes aux droits humains enregistrés à l’occasion de la précédente opération. Elle insiste, par ailleurs, sur l’implication du travail des organisations des droits de l’homme afin que ces dernières assurent le suivi de cette opération dans le but de mettre tous les cas de dérapage à la disposition des autorités compétentes.

L’Asadho en appelle notamment à l’organisation d’un colloque national de réflexion sur le phénomène kuluna devant proposer des solutions globales capables à même de contribuer à l’éradication dudit phénomène. Elle exhorte, en effet, le ministère de la Justice et des droits humains à assurer le suivi de la nouvelle opération Likofi pour que les droits humains et la dignité des personnes mises en cause soient respectés par les éléments de la PNC. Alors que cette dernière est appelée à conduire la nouvelle opération Likofi dans le strict respect des droits humains et de la dignité des personnes mises en cause; à faciliter le travail des organisations des droits de l’homme pour qu’elles assurent le suivi de ladite opération et à mettre à la disposition de la justice tout élément de la PNC qui violerait les droits fondamentaux des personnes mises en cause.

On rappelle que lors de son conseil des ministres du 11 avril, le gouvernement a approuvé la reprise de l’opération « Likofi » pour faire face à la recrudescence et à l’ampleur de violences causées par les « Kuluna » dans le milieu urbain. L’Asadho a, pour sa part, constater que cette décision du gouvernement de traquer les kuluna par le biais de la PNC rencontre un seul aspect de l’appel lancé par cette ONG aux termes de son communiqué de presse n°004/Asadho/2016 du 26 mars intitulé « L’Asadho appelle le gouvernement à mettre fin au phénomène kuluna ». Ce communiqué, note cette ONG, demandait entre autres l’organisation d’un colloque national qui analyserait ce phénomène et proposerait des pistes de solutions qui tiennent compte de tous les aspects (juridique, judiciaire, social, humanitaire, etc.) de la question. Cette organisation continue, par conséquent, à soutenir que le seul recours à la PNC pour traquer les kuluna ne peut pas mettre fin de manière durable et définitive à cette recrudescence du phénomène kuluna.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Une équipe de la PNC lors de l'opération Likofi

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