Nord-Kivu : les affrontements entre Fardc et M23 créent de nouveaux déplacés

Mardi 29 Octobre 2013 - 15:47

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L’accès aux populations vulnérables, le respect des principes humanitaires et la protection des civils demeurent une préoccupation majeure pour la communauté humanitaire.

Des informations disponibles au Bureau de l’ONU pour la coordination de l’aide humanitaire (Ocha) ont indiqué qu’au matin du 28 octobre, plus de dix mille personnes (deux mille cinquante ménages) se trouvaient à Kanyaruchinya, dans huit sites publics. Il s’agit, selon cette source, des églises et écoles.

De son côté, la Protection civile de la province a noté l’installation en famille d’accueil de près de douze mille cinq cents autres personnes, soit deux mille cinq cents ménages.

Ocha a, par ailleurs, noté que la plupart des ménages ont fui Kibumba et ses environs depuis près de dix jours au vu de la préparation des opérations militaires. Alors que le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés a fait état de plus de mille personnes qui auraient traversé la frontière rwandaise, cependant aucun mouvement n’a été signalé à la frontière ougandaise.

Besoins et réponses humanitaires d’urgence

De l’avis d’Ocha, à Kanyaruchinya, la Protection civile approvisionne déjà en eau potable les différents sites publics et a mis en place des comités d’hygiène mais sa capacité reste limitée,  alors que des discussions sont en cours pour le positionnement d’autres acteurs.

L’ONG internationale Coopi, qui appuie le poste de santé de Munigi, soutient également le Centre de santé de Kanyaruchinya et a renforcé le personnel médical.

Par contre, des opérations de déminage et de nettoyage des engins non explosés sont nécessaires dans les localités touchées par les combats afin de permettre une libre circulation des populations et un accès sûr des retournés dans leurs milieux respectifs. À en croire le bureau onusien, les séances de l’éducation au risque des mines et restes explosifs de guerre s’avèrent indispensables pour aider les populations vivant dans les zones affectées et les retournés à adopter un comportement responsable vis-à-vis des engins non explosés afin de réduire le risque des accidents par ces derniers.

L’accès aux populations vulnérables, le respect des principes humanitaires et la protection des civils demeurent aussi, selon Ocha, une préoccupation majeure pour la communauté humanitaire et doivent être garantis par toutes les parties en conflit.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

des déplacés dans l'est de la RDC.