Nord-Kivu : la Monusco exhorte les groupes armés à « libérer » les enfants

Jeudi 7 Mai 2015 - 18:41

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Plus de 400 enfants se sont échappés des groupes armés depuis janvier dans l'est de la RDC.

« Ce sont des enfants, pas des soldats ». C’est en ces termes que s’est exprimé le porte-parole de la Monusco, Félix Prosper Basse, lors d'une récente conférence de presse à Goma (Nord-Kivu) comme pour manifester sa totale désapprobation de la tendance à incorporer les enfants dans les groupes armés. Il s’est réjoui que depuis le lancement par la Monusco d’une opération militaire visant la neutralisation des Forces armées de libération du Rwanda (FDLR) et d’autres groupes armés actifs à l’est de la RDC, plusieurs enfants aient profité de la situation pour s’échapper de la tutelle de leurs chefs militaires respectifs. Ils sont plus de 400 enfants soldats à s’être échappés des groupes armés sévissant dans l'est de la RDC.  

« Au moins 430 enfants dont 3 filles ont été séparés depuis le 1er janvier des groupes armés dans l'est de la RDC », a indiqué ce cadre onusien tout en ajoutant que « du 27 avril au 1er mai, un total de 65 garçons associés aux groupes armés se sont échappés ». Entre-temps, il s’est félicité de la tendance pour ces enfants à quitter définitivement les rangs de ces forces négatives, en particulier les FDLR où le nombre d’enfants fugitifs ne fait qu’augmenter principalement dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.

Utilisés généralement comme combattants et dans d'autres rôles de support, ces enfants soldats, comme l’a indiqué Félix Prosper Basse, sont astreints dorénavant à « recommencer une vie normale, aller à l'école, apprendre un emploi et laisser derrière eux pour de bon une vie dans la brousse et des crimes (commis) au nom de commandants de groupes armés ». Aussi a-t-il exhorté les groupes armés à les libérer sans autre forme de procès.    

 

 

Alain Diasso