Nigéria : Réouverture de l’école dans l’Etat de BornoMardi 4 Octobre 2016 - 18:59 Tous les collèges et lycées de l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, ont rouvert leur porte le 3 octobre, après une fermeture de plus de deux ans due aux assauts de la secte islamiste Boko Haram. En mars dernier, le gouvernement de l’Etat de Borno a établi un recensement des établissements scolaires concernés par les attaques de Boko Haram. Au total, 500 écoles primaires, 38 collèges et deux lycées ont été touchés. Plus de 5000 salles de classe ont été détruites par les terroristes. D’après le ministre de l’Education de cet Etat, Inuwa Kubo, qui avait auparavant annoncé la réouverture des classes, « tous les dégâts causés aux bâtiments ont été réparés pour assurer le confort des élèves ». Il y a deux ans, Chibok, une zone de gouvernement local de l’Etat de Borno, avait enregistré dans l'un de ses établissements scolaires un enlèvement de masse de plus de 200 lycéennes par les jihadistes de Boko Haram. Le gouvernement avait alors décidé de fermer les écoles de Borno jusqu’à nouvel ordre. A l’heure actuelle, presque la totalité de ces lycéennes sont encore détenues par leurs ravisseurs. Quoique la zone de Chibok reste encore instable, les autorités ont décidé de donner l’opportunité aux enfants de la région de retrouver le chemin de l’école. Le ministre de l’éducation a expliqué que tous les élèves seront regroupés dans des endroits plus sûrs. Boko Haram justifie ses agressions dans les écoles du nord-est du Nigeria par son combat contre « l’enseignement occidental » qui y est dispensé et qui est considéré selon eux comme un « péché ». Mais le groupe a perdu ces derniers temps une partie de sa force de frappe, grâce notamment aux interventions de l’armée nigériane, soutenue par les armées des pays du Lac Tchad. Actuellement, la secte fait également face à des tensions internes dues à la décision de l’Etat islamique, auquel Boko Haram s’était affilié, de remplacer son chef Abubakar Shekau par quelqu’un d’autre. Boko Haram a déjà causé la mort de plus de 20.000 personnes et fait 2,6 millions de déplacés. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |