Mois de la femme : la jeune fille apprenante appelée à la culture du leadership

La rencontre a été organisée par l’association sur le thème « l’éveil de la conscience de la jeune fille apprenante pour promouvoir l’égalité de sexes et son autonomisation », en présence des responsables de cette école dont le directeur de l’ENMA, Hadock Athanase Malonga Matounga.

Elle s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme commémorée le 8 mars. L’objectif a été d’éduquer la jeune fille congolaise en générale et celle de l’ENMA en particulier à se prendre en charge.

Le débat a été autour de deux sous thèmes « caractéristique de l’éveil de conscience de la jeune apprenante pour promouvoir son autonomisation », présenté par Line Georgette Dengué Kongo, et « l’autonomisation de la jeune femme en milieu scolaire », par Anastasie Florentine Makoumbou.

Line Georgette Dengué Kongo, a circonscrit sa communication sur trois points : le rôle des parents pour l’éducation de la jeune fille, la culture du leadership et le complexe d’infériorité de la femme. Ces points, poursuit-elle, contribuent à l’éveil de la conscience de la jeune fille apprenante pour promouvoir l’égalité de sexes et son autonomisation.

L’oratrice explique que les parents ont une part de responsabilité dans l’éducation de la jeune fille car ils constituent le point de départ de toute éducation. Ils sont appelés à mettre un accent particulier et des moyens nécessaires pour son éducation. Elle a énuméré quelques maux durant son parcours scolaire : grossesses précoces, violences sexuelles etc.

En ce qui concerne la culture du leadership de la jeune femme, souligne-t-elle, elle doit avoir des ambitions à faire valoir en politique, dans les associations et même dans les diverses administrations. 

Au sujet du complexe d’infériorité, appuie-t-elle, la fille manifeste naturellement ce complexe depuis son origine. Elle se montre dans la religion chrétienne qui maintient la femme dans la soumission. Anastasie Florentine Makoumbou a, pour sa part, appelé la femme à l’autonomisation mentale et financière. Elle doit rappelle-t-elle, se considérer comme un être responsable de ses actes.

Outre ces communications, trois temps forts ont marqué la cérémonie : les allocutions prononcées dont celles de la présidente de la Dynamique pour les femmes, Marie Berthe Bayekola et du directeur de l’école, Hadock Athanase Malonga Matounga, ainsi que la présentation du journal radiophonique par les apprenants de deuxième année en filière de journalisme.

Le journal radiophonique des apprenants a été focalisé sur deux titres : la présidentielle du 20 mars prochain et le constat fait sur le transport en commun dans la ville.

Pour le directeur de l’ENMA, Hadock Athanase Malonga Matounga, la journée du 8 mars ne devait pas à elle seule suffire à contenir le mouvement de l’émancipation de la femme. « C’est un processus qui justifie l’exigence de couvrir l’intervalle du 1^er au 31 mars de chaque année pour faire passer le message de la femme. La valeur que tout être humain accorde à la femme, justifie l’implication de tous ceux qui ont partagé l’intérêt pour elle », a-t-il conclu.

 La présidente de l’association Dynamique pour les femmes de l’ENMA, Marie Berthe Bayekola, a expliqué que cette journée a été célébrée en différée pour faire entendre leur voix parce que la femme de cette école se veut une femme engagée et déterminée au côté des hommes. « Les femmes doivent se mettre au travail, prendre leur formation au sérieux et surtout leur destin en main afin d’être à la hauteur des tâches qui leur sont confiées », a-t-elle indiqué.