Minorités : une quarantaine de populations autochtones émargent à la CIBMercredi 19 Août 2015 - 17:30 Installée dans le département de la Sangha depuis 1969, la Congolaise industrielle de bois (CIB) est sans nul doute l’un des partenaires les plus sûrs de l'État congolais dans la prise en charge des Autochtones dans les zones où elle est implantée à savoir : la sangha et la Likouala, deux départements au Nord-Congo.
Selon lui, cette entreprise veille au respect des piliers de la durabilité sur les plans économique, social et environnemental. Les populations riveraines sont, a-t-il souligné, impliquées dans la gestion des forêts dont la CIB est attributaire et bénéficient des retombées de cette exploitation qui contribue tant soi peu à l’amélioration de leurs conditions de vie Les droits en faveur des peuples autochtones Le secrétaire général de la CIB a également présenté le cadre juridique qui circonscrit leur action en faveur des peuples autochtones. Il s’agit notamment de la loi 16/2000 sur le code forestier ; la loi 6/96 du code du travail ainsi que la loi 5/2011 portant protection et promotion des droits des populations autochtones. À côté, il y a d’autres normes internationales comme des principes FSC dont le troisième consacré à la protection des peuples autochtones et le plan d’aménagement approuvé par décret présidentiel qui constituent le cadre juridique de leur action en faveur des populations riveraines. Parmi ces instruments juridiques, il y a le droit à la propriété et à l’environnement, les droits culturels, civils et politiques, sans oublier le droit à l’éducation et à la santé. L’accès gratuit garanti aux soins de santé La direction de la CIB représentée par son directeur général, Christian Schwarz, a expliqué à la ministre Émilienne Raoul les difficultés qu’elle éprouve quant à la réalisation des soins de santé gratuits aux populations autochtones au niveau des centres de santé et de la clinique de Pokola. « Aujourd’hui, la gratuité n’est plus soutenable par l’entreprise parce que dès que les gens ont appris que les peuples autochtones sont soignés gratuitement, même ceux qui ne sont pas dans nos concessions viennent. C’est pourquoi nous avons instruit nos services de faire de telle sorte que nous regardions au cas par cas. Par exemple, quand il s’agit d’une intervention chirurgicale, nous pouvons intervenir gratuitement », a-t-il expliqué. "Ne pas lâcher du lest" La ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité qui est allée s’imprégner de la responsabilité de cette société dans l’amélioration de la qualité de vie des populations autochtones a reconnu les efforts de la direction de la CIB. « Dans les domaines de la santé et de l’éducation, vous avez fait beaucoup d’efforts parce que jusqu’à l’institution de la communauté urbaine de Pokola, c’est vous qui prenez tout en charge, mais ne lâchez pas du lest. La contribution du gouvernement se fera petit à petit, vous allez sans doute vous retirer pour que nous prenions votre place, mais sachant attendre le temps qu’il faut pour ne pas créer des déséquilibres», a conseillé Émilienne Raoul qui a, par ailleurs, souhaité que les enfants autochtones puissent aller loin dans leurs études. Ils ne devraient pas s’arrêter seulement au niveau du primaire comme on le constate aujourd’hui. C’est ainsi qu’elle a demandé à l’administrateur-maire de la communauté urbaine de Pokola, Julie Rogette Nkengué Ngoma, de continuer à travailler avec la CIB qui a beaucoup investi dans l’éducation des enfants autochtones. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Emilienne Raoul et sa délégation en séance de travail avec la direction de la CIB ; crédit photo Adiac
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