Migrations : une réponse mondiale exigée à la conférence internationale du Mexique

Mardi 5 Décembre 2017 - 12:15

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La représentante spéciale de l’ONU pour les migrations, Louise Arbour, a appelé le 4 décembre, à la réunion préparatoire à la Conférence intergouvernementale sur les migrations, à garder en tête « la diversité et la complexité » des flux migratoires, et plaidé pour que la communauté internationale s’implique davantage dans la recherche des solutions appropriées à cette question.

« La migration est une réalité mondiale en expansion », a déclaré Louise Arbour, au premier jour de cette réunion organisée jusqu’au 6 décembre à Puerto Vallarta, ville mexicaine située sur la côte pacifique. « Notre capacité à mieux gérer la mobilité humaine repose sur un Pacte mondial aussi fort que possible : largement soutenu et axé sur les droits de l’homme, en prenant fermement en compte les besoins des plus vulnérables », a-t-elle ajouté.

Pour la représentante de l’ONU, une grande partie de « la nature future de la migration » sera suscitée par plusieurs facteurs. Elle a cité les changements dans les structures de la population, le changement climatique, les changements dans la nature des emplois et d’autres facteurs économiques, parallèlement aux aspirations humaines pour un épanouissement personnel.

« Les décisions politiques doivent être prises sur la base des faits et non pas sur la perception, la fiction et les mythes », a insisté Louise Arbour, qui a souligné la nécessité de s’attaquer aux nombreuses fausses perceptions concernant les migrations. « Nous devons éviter un langage déshumanisant, utiliser le terme péjoratif d’immigrants illégaux empêchera d’avoir des discussions raisonnées sur les motifs et les besoins des individus », a-t-elle prévenu. Expliquant les raisons de son propos, la représentante de l’ONU a dit que cela peut avoir l’effet d’obscurcir les migrants qui sont avant tout des êtres humains. « Nous devrions toujours viser à discuter des migrants dans des termes qui respectent leur dignité et leurs droits, tout comme nous devons respecter les besoins et les points de vue des communautés qui les accueillent », a-t-elle précisé.

La rencontre de Puerto Vallarta est l’occasion pour les Etats membres et organisations internationales de faire le point sur les différentes consultations menées ces derniers mois sur la question des migrations. Ces consultations ont été organisées afin de saisir les réalités des migrations propres à chaque région et sous-région, partager les expériences et définir ensemble une vision de la voie à suivre afin de préparer le Pacte mondial pour des migrations sûres, organisées et régulières. Au sujet de ce pacte mondial, Louise Arbour a estimé que sa réussite dépendra de « l’adhésion maximale politique et morale » des États et de leur volonté à renforcer la coopération aux niveaux régional et international.

Annoncé en septembre 2016 par les Etats membres dans la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, le Pacte doit être adopté à l’issue d’une Conférence intergouvernementale qui aura lieu en 2018.

 

Nestor N'Gampoula

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