Médias : l’Unesco appelle les gouvernants à mieux sécuriser les journalistes

Lundi 30 Octobre 2017 - 11:15

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Inquiète de la recrudescence des cas de crimes commis contre les agents de la presse et dont les auteurs restent parfois impunis, l’agence onusienne a publié, le 30 octobre, une déclaration dans laquelle elle a invité la communauté internationale en général et les gouvernants en particulier, à prendre des mesures précises pour combattre la culture de l’impunité.    

La déclaration s'inscrit dans le cadre de la journée internationale pour la fin de l'impunité des crimes commis contre des journalistes, qui sera célébrée le 2 novembre prochain. Selon l'Unesco, au cours des onze dernières années, environ 900 journalistes ont été tués pour avoir voulu couvrir des évènements et informer le public.

Ce chiffre devrait interpeller la communauté internationale. La directrice générale sortante de l’Unesco, Irina Bokova, a indiqué qu’en moyenne, c'est un journaliste qui meurt par semaine. Et, dans neuf cas sur dix, les auteurs de ces meurtres restent impunis. Alors que l'impunité entraîne un plus grand nombre d'assassinats et représente souvent un facteur d'aggravation de conflit et d'effondrement des systèmes de droit et de justice. « L'impunité cause beaucoup de dommages aux sociétés entières. Car, elle dissimule de graves violations des droits de l'homme, les actes de corruption et de criminalité », a dit Irina Bokova.

Elle a rappelé qu’en décembre 2013, notamment lors de sa 68e session, l’assemblée générale des Nations unies avait insisté sur l'importance d'assurer la sécurité des journalistes, à travers l'adoption de la résolution 68/163 proclamant le 2 novembre comme la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

Cette résolution exhorte les États membres de l'ONU à prendre des mesures précises pour combattre la culture d’impunité. « La date a été choisie en mémoire de l’assassinat de deux journalistes français au Mali, le 2 novembre 2013 », a expliqué Irina Bokova. Cette décision historique condamne toutes les attaques et violences perpétrées contre des journalistes et des agents des médias.

La directrice générale de l'Unesco a demandé aux États de mettre sur pied des politiques capables de prévenir la violence à travers la traduction en justice des auteurs des crimes contre des journalistes et des travailleurs des médias. Car, les journalistes devraient travailler en toute indépendance.

Rock Ngassakys

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