Maroc : Vers une nouvelle stratégie de l’assurance africaineJeudi 2 Mars 2017 - 9:48 La Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines (Fanaf) a réuni plus de 2000 délégués à Marrakech au Maroc, dans le cadre de leur 41e Assemblée générale annuelle. Le thème de cette année était : « Nouveaux enjeux réglementaires et défis opérationnels : quelle stratégie pour l’assurance africaine ? ». Au cours de la rencontre, la Fanaf a fait le bilan de ses 6 chantiers prioritaires, entre autres, le renforcement de la transparence en matière de communication financière ; le renforcement des mesures de lutte contre la délocalisation des risques ; l’adoption des règles « plus réalistes » des placements des sociétés d’assurance. « En lieu et place des règles figées actuelles qui déresponsabilisent les dirigeants et limitent des sociétés au financement des économies et des entreprises », le président de la Fanaf Adama Ndiaye a procédé à l’édiction d’une réglementation. D’autres priorités ont également été dévoilées, notamment la poursuite de l’assainissement du secteur de l’intermédiation en faveur de la promotion des réseaux domestiques ; le développement de nouvelles niches telles que la micro-assurance et le digital ; la mise en place d’un système d’autorégulation en vue d’assainir les pratiques des marchés et compléter le dispositif de contrôle actuel qui accorde la primauté à la situation financière des entreprises. Le secteur des assurances à la recherche de son envol Les acteurs des assurances se sont engagés à « hisser encore plus haut » la profession, grâce à une bonne gestion et au renforcement de la règlementation, ainsi impacter sur le financier africain, dont elle compte accompagner le développement. Le président de la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR), Mohamed Hassan Bensalah, a évoqué le potentiel du secteur des assurances : protéger les opérateurs économiques, en ce qu’elle « contribue à réduire le risque crédit mais finance aussi les économies ». Il a indiqué que l’assurance canalise l’épargne des ménages et permet d’investir à long terme dans les entreprises et les projets d’infrastructures. Il a appelé ses pairs africains à « relever des prix au prix des polices, à faire une offre plus lisible, mieux adaptée, et à sortir des réseaux classiques, afin de trouver de nouvelles niches ». Les acteurs de la profession d’assurance se sont entendus sur une règlementation adaptée, à la qualité et à la remise du client au centre des préoccupations. L’Afrique compte 13% de la population mondiale, et ne représente aujourd’hui qu’à peine 1,5% du marché global de l’assurance. Aujourd’hui, les compagnies d’assurance marocaines sont le premier créancier du Trésor et représente 30% de la dette intérieure. Noël Ndong Notification:Non |