Mali : mobilisation de la communauté malienne au Congo pour aller voter

Pour ce vote ouvert à la diaspora, deux sites sont concernés au Congo à savoir : Brazzaville et Pointe-Noire. Les autorités diplomatiques que nous avons tenté d'aborder n’ont pas voulu nous communiquer le nombre exact des Maliens vivant au Congo.

« Nous sommes nombreux au Congo. Notre pays a trop souffert et la communauté malienne vivant au Congo veut que le pays sorte de la crise actuelle. Nous pensons que le moment est enfin venu pour que notre pays retrouve la paix et que le Malien, peu importe sa religion où qu’il se trouve, soit désormais fier d’être Malien. Je lance un appel de patriotisme à tous mes frères », a déclaré Aboubacar Cissé.

Dès votre arrivée à l’ambassade, les effigies des différents candidats sont affichées le long du mur : 27 candidats au total, dont 26 hommes et une seule femme, Haïdara Aïchata Cissé, briguent la magistrature suprême malienne. Ancienne syndicaliste et députée à l’Assemblée nationale, on peut lire sur son affiche « Pour un Mali fort et puissant ». Pendant toute sa campagne, Aïchata Haïchata Cissé a promis d'offrir à ses compatriotes un Mali prospère.

Parmi les figures de proue à cette élection, on note également quatre anciens Premiers ministres, notamment Ibrahim Boubacar Keïta, Cheick Modibo Diarra, Modibo Sidibé et Soumana Sacko. Les autres personnalités de la politique malienne en lice à cette présidentielle, sont Soumaïla Cissé, ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest, et Dramane Dembélé, candidat de l’Alliance pour la démocratie au Mali, principal parti politique du pays.

Citons également Moutanga Tall, avocat de formation et l’un des acteurs de la révolution de 1991. À 56 ans, il repart au combat à la tête du Congrès national d’initiative démocratique. Autre candidat, Oumar Mariko, 54 ans, médecin généraliste, directeur de plusieurs stations de radio et député à l’Assemblée nationale. Il se présente à l'élection présidentielle sous la bannière du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi). En 1991, alors qu’il était étudiant en médecine, Oumar Mariko participa activement aux manifestations contre le régime de Moussa Traoré. Devenu médecin généraliste, il dirigea une clinique médicochirurgicale à Bamako. Quant à la candidature de Tiébilé Dramé, artisan de l’accord de Ouagadougou du 18 juin entre le gouvernement de Bamako et la rébellion touareg, elle a été rejetée au dernier moment.

Au Congo, comme partout ailleurs, tous les Maliens promettent d'aller aux urnes le 28 juillet, en vue d'élire le nouveau locataire du palais de Koulouba de Bamako qui succèdera ainsi au général Amadou Toumani Touré, renversé de son trône lors du coup d’État du 22 mars dernier.