Mali : le Conseil de sécurité de l’ONU hausse le ton contre les autorités

Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil de sécurité ont rappelé qu'ils ont entendu, le 23 janvier, un exposé du secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, sur la situation au Mali. « Les parties maliennes ont pris des engagements récents importants, ce que nous saluons », a déclaré François Delattre, représentant français à l'ONU. « Il faut maintenant traduire ces paroles en acte. Et à défaut, le Conseil devra prendre ses responsabilités, y compris en utilisant l'outil des sanctions tel qu'il est prévu par la résolution 2374. », a-t-il ajouté.

Les membres du Conseil ont souligné, en plus, « la nécessité urgente d'apporter des dividendes de paix tangibles et visibles à la population du nord et d'autres parties du Mali afin de préserver la pertinence de l'Accord et d'empêcher que les gains obtenus ne soient éventuellement inversés ».

Ils ont affirmé combien il était important de réaliser des progrès substantiels avant les élections, et que toutes les parties à l'Accord partagent la responsabilité de faire des progrès dans sa mise en œuvre.

Le Conseil de sécurité s'est félicité de l'engagement renouvelé du gouvernement malien et des groupes armés de la Plateforme et de la Coordination à mettre en œuvre rapidement toutes leurs obligations inscrites dans l'accord d'ici à mars avec l'adoption d'un calendrier révisé lors de la dernière réunion du Comité de suivi de l'accord organisée à Bamako, les 15 et 16 janvier.
Les membres du Conseil de sécurité ont relevé dans ce contexte l'importance de prendre des mesures immédiates et concrètes pour appliquer pleinement et rapidement les principales dispositions de l'Accord.