Mali: la recrudescence de la violence menace la signature des accords de paix d’Alger

Mercredi 6 Mai 2015 - 13:41

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Des violents affrontements opposent depuis mardi 5 mai, l’armée malienne aux groupes rebelles du Nord. Ces affrontements interviennent alors que la signature définitive des accords de paix d’Alger, est attendue d’ici une semaine.

Ces accrochages entre l’armée loyaliste et les rebelles affiliés à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ont été violents dans la localité de Ténenkou, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Mopti. D’après une source gouvernementale citée par l’AFP, l’attaque a fait onze morts et plusieurs blessés. « Il y a eu un mort et trois blessés dans les rangs des forces gouvernementales et, dix morts et plusieurs blessés chez les assaillants », note la même source.

Cette reprise d’hostilités compromet les efforts jusque-là entrepris par la communauté internationale et notamment par Alger, pour tenter de réconcilier Bamako et les groupes armés du Nord. La médiation algérienne avec l’appui de la mission onusienne dans le pays, a pourtant multiplié ces dernières semaines des contacts en vue de la réussite du grand rendez-vous du 15 mai 2015. Plusieurs chefs d’Etat de la région ont même été conviés à l’évènement.

Sur le terrain, des acteurs locaux ne sont pas d’en reste. Par ailleurs, le chef traditionnel de la tribu touarègue des Ifoghas de Kidal, foncièrement opposé à toute idée d’indépendance du Nord du Mali, se trouve dans la capitale malienne pour des dernières tractations. En attendant, un compromis est en train d’être trouvé au sujet  de la ville de Ménaka reprise par le Gatia (une milice gouvernementale). « La sécurité de la ville sera confiée aux casques bleus de l’ONU », ont confié certains émissaires onusiens.

Ces combats entre armée malienne et les rebelles du Nord, sont la quatrième attaque du genre en l’espace d’une semaine. La ville de Ténenkou a été la cible d’une attaque similaire le 8 janvier dernier, contraignant le gouverneur de Mopti alors en mission à fuir sa circonscription.

 

 

Fiacre Kombo