Maison d’arrêt de Brazzaville : don de vivres aux mineurs détenus

Vendredi 18 Mai 2018 - 20:00

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Le geste a été fait, le 18 mai, par l'Association les amis des enfants (AAE), que préside Ciani Quevai Yoka, accompagnée d’une équipe des agents de la direction de la réinsertion et de l’action sociale judiciaire.

Le généreux don a été essentiellement composé du pain fabriqué à base de la farine de blé, jus de fruits, biscuits, l’eau minérale, boîtes de sardines, pain de manioc, sucre, etc. L’initiative fait partie des activités d’humanisme et d’éducation juvénile que mène l’AAE depuis dix années d’existence. Elle intègre également l’accompagnement psychosocial des enfants en milieu carcéral.

En effet, l’éducation parentale et celle venant des organisations associatives constituent un enjeu majeur dans la prévention de la délinquance des enfants que l'AAE entend protéger d’un monde de séduction à la bêtise humaine.  

Ainsi donc, face aux enfants mineurs détenus, Ciani Quevai Yoka a livré un message d’assurance et leur a expliqué la probabilité d’une réinsertion sociale. « Nous voulons que vous soyez des responsables de demain. Soyez sérieux, respectez vos parents, vos aînés et les autorités du pays. Dans ce milieu carcéral, vous êtes en phase de correction selon un motif donné. Nous espérons que vous seriez des footballeurs, ministres, économistes, juristes, mécaniciens et menuisiers de demain », a-t-il indiqué.

A la Maison d’arrêt de Brazzaville, près d’une quarantaine de mineurs dont deux filles placés en cellule font l'objet d'une forte intervention éducative continue.  Incarcérés pour la majorité au motif de coups et blessures volontaires, ces mineurs sont âgés de 14 à 18 ans.

« Nous espérons qu’à la prochaine visite, l’effectif des mineurs détenus soit diminué à la Maison d’arrêt de Brazzaville. Ne soyons plus agressifs au sortir d’ici. Faisons seulement le bien selon une recommandation divine. Nous pouvons parvenir dans la vie en faisant de petits métiers pour lutter contre l’oisiveté », a plaidé Ruben Christian Douniama, secrétaire chargé des programmes et projets à l’AAE.

Dans les quartiers périphériques de Brazzaville, l’AAE incite également les jeunes à la scolarisation, à l’apprentissage des petits métiers pour combattre l’oisiveté, à l’hygiène environnementale et à la lutte contre la débauche.

Afin de persuader ces mineurs aux avantages scolaires, le secrétaire chargé des affaires sociales à l'AAE, Prudence Ella Kombele, a indiqué : « A cet âge, vous avez droit d’aller à l’école. Les filles et les garçons qui apprennent à lire, écrire et compter transmettront un avenir meilleur à leurs familles et à leur pays. Quand l'éducation est améliorée, de nombreux autres domaines sont positivement affectés », a-t-il conseillé.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Une vue partielle du don de vivres offert aux mineurs détenus à la maison d'arrêt de Brazzaville, le 18 mai 2018 (Adiac)

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