Lutte contre les violences sexuelles : le MLC plaide pour la diffusion de « L’homme qui répare les femmes. La colère d’Hippocrate »

Samedi 19 Septembre 2015 - 15:44

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Pour ce parti politique, la diffusion de ce film documentaire de Thierry Michel et Colette Braeckman constitue une stratégie de mise en œuvre par le gouvernement de la résolution 1820 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui vient en appui à la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité.

Dans un communiqué du 18 septembre signé par sa secrétaire générale, la députée Eve Bazaïba Masudi, le Mouvement de libération du Congo (MLC), a dénoncé avec fermeté, la mesure d’interdiction de la diffusion sur toute l’étendue de la RDC du film documentaire de Thierry Michel et Colette Braeckman, « L’homme qui répare les femmes. La colère d’Hippocrate », « qui met en lumière l’extraordinaire travail du Dr Denis Mukwege ».

Le parti cher au sénateur Jean-Pierre Bemba dit juger antinomique cette décision du ministre de la Communication et des Médias, membre d’un gouvernement censé lutter contre toutes formes de violences sexuelles, fussent-elles l’œuvre d’un groupe des forces armées de la RDC.

Une dérive totalitaire inquiétante

Le MLC, qui a fait constater les fermetures des chaînes de télévision Canal Kin TV, Canal Futur, RLTV, la Radio Liberté à Beni ainsi que la coupure d’Internet, des réseaux sociaux et des SMS au mois de janvier 2015, a également noté une « dérive totalitaire inquiétante » du gouvernement de la RDC, « qui met au goût du jour une censure digne de l’époque stalinienne où seule la pensée unique devrait prévaloir ». Cette formation politique a, par ailleurs, rappelé, d’une part, que la liberté d’expression est garantie par la Constitution de la RDC, qui protège la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l’écrit et l’image et, d’autre part, que le gouvernement a le devoir de veiller à l’élimination des violences sexuelles.

Le MLC, qui demande instamment au ministre Lambert Mende de rapporter sa mesure administrative qu’il a jugée inique et contraire à la Constitution de la République, a noté que les deux résolutions sus-évoquées réaffirment l’engagement politique du Conseil de sécurité à protéger les femmes et les filles contre les violences sexuelles devant les conflits armés et réaffirment son intention d’envisager des sanctions ciblées à l’égard de leurs auteurs. Comme mesure d’application, a souligné ce parti, il est proposé l’intensification et la diffusion à grande échelle des messages de sensibilisation et de renforcement des capacités institutionnelles à travers des formations avant le déploiement et à l’intérieur des missions ciblant les militaires nationaux et les forces de police. « La diffusion de ce film constitue une stratégie de mise en œuvre de ces deux résolutions ci-haut citées par notre gouvernement, dont la Résolution 1325 totalisera 15 ans le 31 octobre prochain », a expliqué le MLC.

Il est rappelé qu’une délégation du MLC conduite par la secrétaire générale, Eve Bazaïba, vient d’effectuer une tournée à travers le Congo profond où elle a apporté l’espoir aux populations en détresse en leur transmettant le message du Chairman Jean-Pierre Bemba. Parmi les personnalités rencontrées par Eve Bazaïba et son équipe, on peut citer le Dr Denis Mukwege qu’ils ont félicité pour le travail abattu en faveur des femmes et filles de cette partie du pays et de l’humanité tout entière. La délégation du MLC a également réconforté ces femmes violées et prises en charge dans l’hôpital de Panzi par le Dr Denis Mukwege, les rassurant de l’implication du MLC et de son président, le sénateur Jean-Pierre Bemba, pour que cette partie du pays ne soit plus un théâtre de conflits armés qui occasionnent des violences sexuelles dont elles sont notamment victimes.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Dr Denis Mukwege et Eve Bazaiba

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