Lutte contre le terrorisme : John Kerry en tournée en Afrique et dans le Golfe

Le chef de la diplomatie américaine entamera sa visite lundi à Nairobi où il s’entretiendra avec le président kényan Uhuru Kenyatta sur « les questions de sécurité régionale et la coopération antiterroriste », selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères John Kirby. Il en profitera pour discuter avec ses homologues des pays d’Afrique de l’Est sur les conflits au Soudan du Sud et en Somalie, notamment la lutte régionale contre les insurgés islamistes shebab.

Cette visite n’est pas la première du genre que John Kerry effectue au Nairibi. Il s’y était déjà rendu en mai 2015, après des années de brouille entre les Etats-Unis et le Kenya. A cette occasion, le chef de la diplomatie américaine avait apporté son soutien au combat que mènent les pays de la région contre le terrorisme.

Après le Kenya, le secrétaire d’Etat américain se rendra les 23 et 24 août au Nigeria, où il s’entretiendra avec le président Muhammadu Buhari sur des efforts à consentir en matière d’antiterrorisme, mais aussi sur l’économie nigériane, la lutte contre la corruption et les droits de l’homme. John Kerry s’est déjà rendu plusieurs fois dans ce pays puisque Washington est un partenaire d’Abuja contre l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram. Loin de s’arrêter dans la capitale, John Kerry se rendra également à Sokoto, dans le nord du pays où il doit prononcer un discours sur la tolérance religieuse et la lutte contre « la violence radicale ».

La dernière étape de sa tournée sera Jeddah, en Arabie saoudite. Il y séjournera du 24 au 25 août et aura des réunions avec ses homologues des pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar et Emirats arabes unis) ainsi que le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson et l’émissaire des Nations unies pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Une occasion pour ces dirigeants de parler du conflit yéménite. Ce qui, d’après le porte-parole du département d’Etat américain est très important puisque « Ryad pilote une coalition arabe contre des rebelles Houthis, de la guerre en Syrie et la lutte internationale contre le groupe Etat islamique »

Cette dernière visite de John Kerry en Arabie saoudite sera certainement l’occasion de réchauffer les relations entre Washington et ses alliés du Golfe d’autant que celles-ci traversent une période de froid, surtout entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, en raison du conflit syrien et du dégel amorcé avec l’Iran.