Lutte contre le terrorisme : fin de la mission du chef du front antijihadiste au Sahel

En effet, le ministre français, Jean Yves Le Drian, quittera officiellement son poste en mai. Ce qui coïncide également avec la fin du quinquennat et l'élection d'un nouveau président français. Ainsi, pour faire ses adieux au continent africain, le chef du front antijihadiste a adressé un message en encourageant les gouvernants africains à ne pas céder et à faire preuve d’efficacité, afin de faire face de manière rigoureuse au terrorisme.

« Face à des groupes terroristes qui ne reculent pas, nous devons multiplier des stratégies et chercher des moyens logistiques efficaces. Car, nous avons fait le choix, non de la passivité, mais du combat », a-t-il précisé avant d’inviter son homologue malien d’accélérer de leur côté le processus de mise en œuvre des accords de paix signés en 2015 au nord de son pays. Car, rien n’est encore gagné dans ce combat qui, les premières patrouilles mixtes sont encore balbutiantes.  

Faisant une rétrospection sur les statistiques des derniers attentats-suicides, le ministre français de la défense a signifié que le dernier attentat a fait environ 80 morts en janvier, notamment à Gao. Alors que les attaques aux engins explosifs improvisés (IED) continuent de frapper les forces maliennes, onusiennes et françaises. 

Passant en revue dans la ville de Niamey, les cinq drones américains Reaper qui constituent pour lui, le nouveau nerf de la guerre, acquis par la France sous son impulsion, Jean-Yves Le Drian a reconnu que ces instruments sont nécessaires pour renforcer les stratégies de lutte.  « J’étais là pour assister à l'arrivée du premier drone. Parce que c’était une urgence opérationnelle », a-t-il indiqué.

Signalons que Jean Yves Le Drian a bouclé sa tournée auprès des soldats français postés à Faya Largeau, à l’est du Tchad. « Barkhane, c'est une mission compliquée mais qui donne des résultats.  Il faudra partir non pas au gré des humeurs mais quand les cinq pays du G5 Sahel assureront eux-mêmes leur sécurité », a conclu le ministre français.