Lutte contre le choléra : l’observance des mesures d’hygiène s’impose

Une journée d’information a été organisée récemment par le Réseau des journalistes amis des enfants à l’intention de ses membres avec l’appui de l’Unicef sur la situation de cette épidémie qui connaît des flambées dans le bassin du fleuve Congo. Au cours de cette journée, il a été démontré aux journalistes qu’il est possible d’éviter la propagation de cette maladie en observant quelques règles d’hygiène. En occurrence,  il faut se laver correctement les mains avec de l'eau propre et du savon ou de la cendre avant de manger, d'allaiter un bébé, de préparer les aliments, après avoir été aux toilettes et après avoir changé les couches d'un bébé.

Pour faire face à cette épidémie, Mme Audet Rigot, chef de section urgences à l'Unicef a souligné que son organisme a mis en place une nouvelle stratégie qui se résume en trois phases, à savoir santé, wash et communication pour le développement. Et ce, dans le but de contrôler non seulement l'épidémie mais également de diminuer le risque d'épidémie dont la lutte est structurelle malgré la vaccination. Selon les experts de l’Unicef, cette lutte devra également passer par  la préparation et la surveillance de l'épidémie ; la réponse de première urgence aux populations affectées sur une période de 6 mois, la  sensibilisation pour les populations à risque, l'établissement des barrières au niveau des nœuds de propagation pour protéger les zones non encore touchées.

Tout en reconnaissant que la situation est préoccupante parce que le taux de décès lié à cette population affectée est relativement élevé, Mme Audet Rigot laisse entendre qu’il est actuellement difficile de pouvoir contrôler l'épidémie tout le  long du fleuve. Par conséquent, recommande-t-elle, il est nécessaire d'augmenter les moyens et les ressources pour pouvoir contrôler cette épidémie même si les acteurs agissent. Selon les données, à la 34e semaine, il a été enregistré  plus de dix sept mille cas avec quatre cent soixante-huit décès, soit une létalité de 3%. Six provinces sont touchées par cette épidémie. Il s’agit de Kinshasa, Mai-Ndombe, Équateur, Maniema, Tshopo et Mongala.

La propagation de l’épidémie est préoccupante surtout dans le centre-ouest du pays à cause de la diffusion des cas le long du fleuve Congo. On note que six cent soixante mille personnes dont trois cent seize mille enfants de 0 à 14 ans sont à risque le long du fleuve, soit 48% de la population. Il faut alors des actions coordonnées pour éviter la propagation de cette maladie à Maluku. « Si on n'y prend  garde, la maladie risque de se propager sur toute la ville de Kinshasa. Mais il y a possibilité de l'éviter à condition que la population respecte certaines mesures d'hygiènes », martèle Mme Rigot.