Lutte contre le cancer du col de l'utérus : 5 000 jeunes filles dépistées dans la Cuvette

Samedi 16 Novembre 2013 - 17:45

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Lancée le 4 novembre à Brazzaville par l’Association Solidarité cancer que préside Jean-Bernard Nkoua-Mbon, la campagne de dépistage et de vaccination contre le cancer du col de l’utérus s’est poursuivie le 14 novembre à Oyo, dans le département de la Cuvette

L’opération intéressera cinq mille jeunes filles de cette localité ainsi que celles des villages environnants, notamment celles dont l’âge varie de 9 à 13 ans.

Justifiant l’intérêt de ce dépistage précoce, les organisateurs ont souligné qu’il intégrait la liste des stratégies capables de renforcer la lutte contre la maladie. Ainsi, le fait que ce virus atteigne très souvent un organe accessible à l’examen, notamment le col de l’utérus, et est capable d’être dépisté à temps constitue un avantage. « Ce cancer est l’un des cancers gynécologiques évitables en ce sens que l’organe atteint, notamment le col de l’utérus, est visible, donc facile à dépister », a déclaré le professeur Hervé Iloki, tout en invitant les parents des enfants à saisir l’opportunité.

Remettant officiellement les premières doses de ce vaccin aux autorités de la localité, le député de la circonscription d’Oyo, Denis-Christel Sassou-N’Guesso a reconnu que le cancer du col de l’utérus était le plus fréquent et la principale cause de mortalité chez les femmes dans le pays. C’est pourquoi l’initiative mériterait, selon lui, le soutien de tous afin qu’elle soit l’une des voies devant conduire à l’éradication de la maladie. « Il s’agit là d’une stratégie mise en place par l’association Solidarité Cancer. Elle consiste à vacciner les jeunes filles avant l’âge de la puberté afin qu’elles soient protégées contre la contamination du virus du papillome humain. À cet effet, je vous remets de manière symbolique ce lot des premières doses du vaccin Cervarix que vous allez injecter aux enfants », a-t-il précisé.

En ce qui concerne les incidences liées à la maladie, elles seraient estimées, selon les membres de l’association, à environ 500 nouveaux cas par an, et 70% des patientes meurent au cours de la première année de confirmation de la maladie. Pour l’éviter, il y a deux moyens, à savoir le dépistage à temps des lésions précancéreuses et la vaccination précoce. Le facteur majeur de risque du cancer n’est que l’infection par le virus du papillome humain qui survient en général au cours de l’adolescence après les premiers rapports sexuels. À ce facteur s’ajoute également le tabagisme.

Remerciant le député de la circonscription d’Oyo quant à l’initiative qu’il juge salutaire, le sous-préfet de la localité, Jean-Marie Éwengué, a souligné au nom de toutes les populations que l’action enclenchée par cette association était une grande première. Elle permettra de protéger significativement la jeune fille contre le virus HPV, responsable des lésions précancéreuses du col utérin. « Aujourd’hui, vous faites de la lutte contre le cancer votre cheval de bataille. La jeunesse féminine de la circonscription d’Oyo ainsi que les parents vous remercient pour cet engagement louable et humanitaire. Car, cette action éveillera l’attention et la conscience de nos jeunes quant aux dangers de la maladie », a conclu le sous-préfet.

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