Lutte contre la torture : une vingtaine de policiers formés aux droits humains

Mardi 27 Février 2018 - 15:45

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L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a ouvert le 27 février, en collaboration avec la direction générale de la police et l’Union européenne, une formation au profit des agents de la police, afin de renforcer leurs capacités dans le respect et la promotion des droits de l’homme.

Au total vingt-cinq policiers participent à cette formation spéciale de deux jours. Elle s'inscrit dans le cadre du projet « Mobiliser et animer les efforts de la société civile dans la lutte contre la détention arbitraire et la torture » (MANDAT), financé depuis 2016 par l’Union européenne(UE).

Ces agents de l'ordre vont, durant deux jours, à partir des exposés animés par des spécialistes, renforcer leurs connaissances et capacités opérationnelles sur l’épineuse question du respect et de la promotion des droits de l’homme. Ce qui leur permettra d'assurer leur mission avec plus de professionnalisme.

« Pendant deux jours, nous allons nous entretenir sur cette problématique des droits de l’homme. L’objectif principal est de transmettre un socle de connaissances afin d’encourager une considération accrue pour les droits de l’homme », a souligné le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme(OCDH), Trésor Nzila.

Pour l’ambassadeur, chef de mission de l’UE au Congo, Saskia De Lang, cette formation vient à point nommé. Et le projet MANDAT que son institution cofinance à hauteur de 183 millions FCFA, mis en œuvre par des ONG, traduit une approche constructive et un engagement visant à aider le Congo dans le domaine de la justice et des droits de l’homme.

« La Force publique joue un rôle clé dans un Etat de droit. Elle a pour mission de garantir l’État de droit contre ceux qui voudraient le nuire », a reconnu la diplomate européenne.

De son côté, le directeur général de la police, le général Jean-François Ndenguet a salué l’initiative de l’OCDH. Il a fait savoir qu’en dépit des défaillances constatées, « la corporation que je dirige, la police, a pour mission fondamentale de protéger les personnes et les biens, de garantir la paix, la sécurité et l’ordre public, de veiller à la stabilité des institutions qui permettent de vivre ensemble, dans le cadre d’un État de droit ». Il a, par ailleurs, indiqué que le fonctionnement de la police est régi par des lois, et que les policiers qui travaillent à l’encontre de celles-ci sont toujours sanctionnés sévèrement.

Pour soutenir son propos, le général Jean-François Ndenguet a souligné qu’en 2017, l’inspection générale de la police a puni durement plus de 500 policiers ayant commis des fautes professionnelles graves d’atteinte à l’intégrité des personnes et des biens. Certains d’entre eux, selon lui, ont été simplement radiés des effectifs de la police.

Rien que les deux premiers mois de cette année, poursuit le directeur général de la police, 54 policiers ont déjà écopé des sanctions disciplinaires, aux motifs d’atteintes aux personnes, aux biens et à la paix publique. Sur les 54 sanctionnés, 14 ont été déférés au Parquet.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Le général Ndenguet, Saskia De Lang, Trésor Ndzila et les policiers en photo de famille, le 27 février /photo Adiac

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