Lutte contre la corruption : la localité de Djambala déterminée à combattre ce phénomène

Lundi 23 Juin 2014 - 16:08

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Les autorités politico-administratives se sont montrées favorables pour lutter contre ce phénomène dans leur domaine d’activité. Cet engagement fait suite à la campagne de sensibilisation menée du 14 au 19 juin à Djambala, dans le département des Plateaux, par la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude (CNLCCF)

Le but visé par cet organe de lutte contre la corruption est d’impliquer toutes les administrations publiques afin de limiter les risques liés à ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. « De manière générale, la corruption se manifeste par la violation permanente des lois et règlements en vigueur par les agents de l’État, qui s’illustre dans la délivrance de faux actes de l’État du fait de la faiblesse des rémunérations et de la crise des valeurs. Il convient de dire que la corruption constitue un véritable obstacle au fonctionnement de l’administration », a fait savoir le commissaire Auguste Batangouna.

En effet, durant six jours, les représentants des structures de la magistrature, de la police, des administrations et collectivités locales décentralisées, de l’éducation nationale, des acteurs du secteur privé, du commerce et de la société civile, ont participé à ces assises en vue de lutter efficacement contre la corruption.

Au cours de ces journées de sensibilisation, plusieurs thèmes ont été abordés. Il s’agit notamment des stratégies de lutte contre la corruption au Congo ; la place de la loi anticorruption dans l’arsenal juridique congolais ; la fraude commerciale et la lutte contre la vie chère au Congo. Les intervenants ont également mis l’accent sur les marchés publics au Congo ; la corruption et la fraude en milieu scolaire et sanitaire : pratiques et modalités de lutte ; enfin, l’impact des pratiques de fraude et de trafic des documents administratifs dans les circonscriptions administratives.

En mettant en exergue la corruption et après avoir dégagé toutes les études réalisées depuis 2003 qui ont abouti à la perception et à la maîtrise de l’ampleur de ce phénomène au Congo, Gaston Samba, l’un des exposants, a expliqué l’apport des organes de lutte contre la corruption. Ainsi, il s’est appesanti sur deux axes, à savoir : la législature antérieure et les innovations apportées par la nouvelle sur la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées.

« La corruption est une infraction à la loi pénale, car le code pénal réprime les soustractions commises par les dépositaires publics, les concussions commises par les fonctionnaires publics et la corruption des fonctionnaires publics et des employés des entreprises privées », a-t-il affirmé.

Les peines d’amende s’élèvent à environ 100.000 FCFA

En effet, en cas de corruption ou d’infractions assimilées, cette amende prévue par le code pénal est imputable aux fonctionnaires et agents des entreprises privées ainsi qu’aux indépendants. Le code pénal prévoit également des peines complémentaires comme les interdictions, déchéances, saisies et autres ; et la responsabilité pénale des personnes morales autres que l’État.

Au cours des débats, les participants ont mis en évidence les différents facteurs qui freinent le développement du commerce au Congo, notamment la corruption. Ainsi, ils ont abordé les principales causes de la corruption dans le secteur du commerce afin de lutter contre ce phénomène.

Cependant, après les travaux en atelier, les participants ont proposé de vulgariser le cadre juridique et réglementaire ; de redynamiser le contrôle de routine dans les boutiques ; d’accélérer le processus d’adoption de la loi sur la concurrence. Ils ont également recommandé le redéploiement et la moralisation des agents publics en charge du contrôle commercial et le renforcement de leurs capacités ; la définition des normes de vente des produits locaux ; l’élaboration et l’implantation de la mercuriale dans les marchés ; enfin, la mécanisation de l’agriculture.

En outre, plusieurs recommandations ont été faites dans le domaine de la santé, des marchés publics, de l’éducation, pour lutter contre la pratique des pots de vin. Les largesses démesurées des autorités administratives caractérisant ainsi la corruption, ont également été un sujet au centre des débats.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Edgard Philippe Bambela Diafouka, préfet des Plateaux, au centre. Photo 2 : Les participants à la campagne de sensibilisation menée du 14 au 19 juin à Djambala.